Libye: La Tunisie, la mieux placée pour une médiation... ?
Mustapha Abdelkébir, président de l'Observatoire tunisien des droits de l'Homme, a déclaré, lors de son intervention dans Midi Show, ce lundi 19 mai, que la situation en Libye et les récents affrontements survenus dans la capitale Tripoli sont le résultat d’un ensemble de mutations internes et internationales.
Il a expliqué que la Libye connaît une fragilité politique, une situation sécuritaire tendue et un contexte régional explosif; ce qui a rendu l’éclatement des affrontements armés prévisible, malgré le calme prudent actuel.
En ce qui concerne l’annonce faite par le gouvernement d’unité nationale sur le lancement d’une opération militaire ayant abouti à la mort du chef de l’Appareil de soutien à la stabilité, Abdelghani al-Kikli, Abdelkebir a précisé que la "force" de ce dernier contrôle la plus grande zone géographique de la capitale Tripoli, à partir du Nord, depuis 2012, après la chute du régime de Mouammar Kadhafi.
Le président de l’Observatoire tunisien des droits de l’homme a souligné la nécessité pour les autorités tunisiennes de prendre l’initiative de mener une médiation.
"La Tunisie est le pays le mieux placé pour engager un dialogue avec toutes les parties libyennes, puisqu’elle a maintenu une position neutre vis-à-vis de tous les protagonistes", a-t-il dit.
Et d'ajouter: "la Tunisie doit être présente dans le paysage actuel et jouer un rôle dans le dialogue, car c’est le seul pays qui n’exerce aucune pression politique sur les parties en conflit en Libye".