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La nouvelle loi sur les chèques a-t-elle fait prospérer l'informel ?

Safouène Ben Aïssa, économiste et universitaire, a estimé, dans Midi Eco de ce jeudi 15 mai, que, contrairement à ce que certains pensent, la nouvelle loi sur les chèques n'a pas provoqué une baisse du cycle économique.

Et d'ajouter que l'entrée en vigueur de cette nouvelle loi a réduit le nombre d'opérations financières effectuées par chèques de deux-tiers, par rapport à la même période en 2024, créant un effet de substitution, poussant ainsi les citoyens à recourir à l'informel, ce qui explique la hausse de 14% du nombre des billets en circulation et l'importance du "manque à gagner fiscal", enregistré au cours des trois derniers mois.

Safouène Ben Aïssa a souligné que les effets de commerce n'ont pas réussi à prendre le relais, après l'amendement de l'article 411 du Code de commerce.

La STIR: Un modèle opératoire à revoir

Dans un autre contexte, Safouène Ben Aïssa, a indiqué que la baisse momentanée du prix du baril de pétrole jusqu'à 60 dollars a été bénéfique pour la balance commerciale énergétique.

"Le prix du baril est aujourd'hui à 66 dollars, contre les 76 prévus par la Loi de finances 2025. Cela a permis à la Tunisie d'économiser plus d'un milliard de dinars, au cours des trois derniers mois".

"Cependant, la Société tunisienne des industries de raffinage (STIR) doit revoir son modèle opératoire (Business plan) parce que l'essence importée prête à l'emploi est 27% moins chère que l'essence brut raffiné localement", a-t-il déploré.  

Par ailleurs, l'invité de Midi Eco a souligné que malgré l'importante production d'huile d'olive, les recettes en devises seront moins élevées que prévu, en raison de la baisse qu'a connu le prix de cette matière sur le marché international. 

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