Férid Belhaj: 'L'essor du pays passe par l’Afrique et le privé'

Férid Belhaj, ancien vice-président de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), a souligné, dans Midi Eco, ce jeudi,  l’importance pour la Tunisie de mieux exploiter sa profondeur africaine sur le plan économique.

Belhaj a estimé que s’aligner totalement sur un quelconque pôle mondial, qu’il soit occidental ou oriental, constitue un choix erroné qui ne sert pas l’intérêt national. Il a insisté sur la nécessité d’adopter une politique axée, avant tout, sur la recherche des intérêts de la Tunisie.

Il a, également, décrit le marché africain comme une alliance stratégique majeure qu’il convient d’intégrer avec des politiques efficaces, après des années passées à se contenter de parler des opportunités, sans une mise en œuvre concrète.

L'invité de Midi Eco a, également, appelé au renforcement des institutions bancaires, mettant en avant le fait que de nombreux Tunisiens sont actuellement actifs sur le continent africain, mais à travers des initiatives individuelles qui ne représentent pas des institutions tunisiennes.

Il a, par ailleurs, souligné la nécessité de concentrer l’économie tunisienne sur le secteur privé, tout en procédant à une révision en profondeur des lois et des réglementations existantes.

Belhaj n'a pas manqué d'attirer l’attention sur l’exemple du Maroc, qui est désormais très bien introduit, économiquement, en Afrique, grâce à la solidité de ses structures privées. "Un modèle dont la Tunisie devrait s’inspire", a-t-il dit.

Concernant la situation régionale, Férid Belhaj a exprimé sa conviction que les crises du Maghreb finiront par trouver une issue, quel que soit le temps que cela prendra, affirmant qu’on ne peut occulter la dimension économique maghrébine.