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Procès du complot contre l'Etat: L'organisation à l'index...

L'avocat Ahmed Souab, ancien magistrat et membre du collectif de défense dans l'affaire du "complot contre la sûreté de l'État", a vivement critiqué les conditions d'organisation de la première audience du procès des accusés, tenue hier.

Invité dans  Midi Show, ce mercredi 5 mars 2025, l'avocat a dénoncé une situation "inhumaine" qui a marqué l'audience, soulignant le "chaos" et le mauvais déroulement qui l'ont caractérisée "Personne n'entendait personne, hier", a-t-il déclaré.

Il a précisé qu’il aurait été possible de tenir l’audience dans une salle plus grande et mieux adaptée, estimant que des solutions existaient, mais qu’il y avait une "volonté de rendre l'organisation défaillante, d'autant plus que le dossier est vide", selon ses propos.

L'invité de Midi Show a insisté sur le fait qu’un "procès équitable" est un principe fondamental de l’État de droit, reconnu par toutes les juridictions et systèmes judiciaires. Il a rappelé que le droit à la défense en est un pilier essentiel, soulignant que trois éléments sont indispensables à un procès juste : le tribunal, les accusés et la défense.

Ahmed Souab a, également, abordé la question du procès à distance de nombreux détenus, rappelant que cette procédure avait été instaurée durant la période du Covid-19. Il a cependant affirmé qu’un principe juridique stipule que "lorsque la cause disparaît, l'interdiction doit être levée".

"Nous refusons d’entrer dans le fond de l’affaire, tant que les conditions d’un procès équitable ne sont pas réunies, en particulier le droit à la confrontation", a-t-il ajouté.

Il a, également, affirmé qu'il continuerait à revendiquer la suspension de la procédure, tant que les accusés ne comparaîtront pas en présentiel, affirmant que "l'audience du 11 avril ne sera qu'une répétition de celle du 4 mars".

A rappeler que la première audience du procès s'est ouverte hier, mardi, aux alentours de 10 heures au tribunal de première instance de Tunis. L'affaire implique 40 accusés, dont des hommes politiques, d'anciens responsables, des avocats et des hommes d'affaires.

Les faits remontent à février 2023, lorsque des arrestations et des enquêtes ont été lancées pour des accusations liées notamment à la "constitution d'une entente en vue de comploter contre la sûreté intérieure et extérieure de l'État".

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