languageالعربية

Arnaque au faux Brad Pitt: La brigade financière enquête

Qui se cache derrière le faux Brad Pitt ? C’est la question à laquelle vont devoir tenter de répondre les enquêtes de la brigade financière, quatre jours après la diffusion du reportage de la chaîne française TF1 sur la mésaventure d’Anne. Cette femme de 53 ans s’est fait soutirer, entre février 2023 et juin 2024, plus de 800 000 euros par un arnaqueur se faisant passer pour l’acteur.

Mots doux, preuves d'amour, deepfake… Ces escrocs, aussi appelés « brouteurs » ont tout essayé pendant 16 mois pour tromper cette mère de famille et lui siphonner son compte bancaire. « Ils ont usé de mon humanité, de ma gentillesse et de ma générosité », explique-t-elle dans Le Parisien, depuis La Réunion où elle s’est réfugiée chez une amie après avoir presque « tout perdu ».

Des « brouteurs » identifiés au Nigeria ?
Ne reste plus qu’à trouver l’auteur des faits. Selon le parquet de Saint-Denis de La Réunion que Le Parisien a contacté, « une enquête est effectivement en cours auprès de la brigade financière ». Les autorités tentent désormais « d’identifier les comptes bénéficiaires des fonds », mais « aucun suspect n’est identifié pour l’heure ».

Depuis l’automne, Anne avait tenté de résoudre cette affaire de son côté en se rapprochant de Marwan Ouarab, fondateur de FindmyScammer, qui s’attache à retrouver les « brouteurs » des victimes qui le contactent. Selon son enquête, les escrocs se trouveraient au Nigeria : « Grâce aux infos qu’Anne m’a transmises, les numéros, les adresses mails, les comptes sur les réseaux sociaux, on a pu lui envoyer un lien piégé qui a permis de dévoiler les coordonnées GPS exactes de la maison d’où provient sa connexion Internet. »

Derrière, trois hommes âgés d’une vingtaine d’années avec un scénario bien rodé. Le premier serait chargé des relations avec la victime. Le second serait chargé de « créer les fausses identités et de relier des numéros de téléphone américains avec les comptes qui parlent à Anne sur les réseaux sociaux ». Enfin, le troisième interviendrait pour « gérer le blanchiment et permettre aux escrocs de sortir les fonds en espèce ».

(Le Parisien)

share