languageالعربية

Le rôle du Conseil supérieur de l’éducation est crucial, mais…

Invité de l’émission Midi Show, ce mercredi, Mourad Bahloul, professeur universitaire spécialisé en Sciences de l’éducation et en pédagogie, a insisté sur l'importance du rôle du Conseil supérieur de l’éducation, tout en avertissant qu’il ne doit pas partir de zéro.

«Le ministère de l’Éducation n’est pas un désert vide», a-t-il déclaré, ajoutant que le ministère dispose d’une véritable banque de données scientifiques et d’études approfondies qu’il est indispensable d’exploiter. «Le Conseil est tenu de prendre en compte toutes ces données et de consulter l’ensemble des travaux déjà réalisés par le ministère», a-t-il poursuivi.

Bahloul a, également, souligné que le Conseil doit maintenir une communication constante et directe avec des experts, des enseignants et des spécialistes en Sciences de l’éducation, tout en appelant à clarifier la relation future entre ce Conseil, les universités et les instituts supérieurs.

«Nous n’avons pas besoin d’un conseil de façade, mais d’une instance capable de proposer des réformes concrètes».

Réformer l’école en moteur de changement

S’agissant de la réforme du système éducatif tunisien, Mourad Bahloul a estimé que l’école doit devenir un levier de transformation à la fois individuelle et collective.

«L’éducation doit devenir un investissement dans l’environnement, la lutte contre le harcèlement, contre le racisme, la préservation des ressources naturelles… Il faut créer des modèles, des programmes et des politiques compatibles avec cette vision».

Il a aussi noté que l’éducation ne se limite plus à un manuel scolaire et quatre murs d’école, soulignant l’émergence de l’apprentissage non formel et numérique, qui transcende les cadres traditionnels. Cela impose, selon lui, une requalification des enseignants comme première étape indispensable.

Enfin, il a évoqué les perspectives mondiales en matière d’éducation. «Des études internationales prédisent la fin de l’école comme espace physique d’ici 2040, sous l'effet de l’intelligence artificielle. Et nous, que préparons-nous face à cette mutation ?», s’est-il interrogé.

share