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Négociations sociales dans le privé : l’UGTT prône l’inclusion

Taher Mezzi, secrétaire général chargé du secteur privé à l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), a affirmé que les négociations sociales dans le secteur privé « ne seront pas centralisées autour d’un seul acteur » cette fois-ci, insistant sur la nécessité d’impliquer toutes les parties concernées pour garantir des résultats équitables.

La volonté politique, condition de réussite

Invité ce vendredi de l’émission Midi Show, Mezzi a rappelé que la Tunisie s’est historiquement fondée sur une culture du dialogue. Un acquis, selon lui, mis à mal ces dernières années, notamment dans le cadre des négociations sociales qui, bien qu’annoncées pour octobre dernier, n’ont été programmées qu’en mai — avant d’être de nouveau repoussées. Il a néanmoins salué la volonté de coopération du ministre des Affaires sociales, jugée « encourageante » pour débloquer certains différends.

Mezzi a également souligné que les travailleurs du secteur privé ont exprimé dès le départ leur disponibilité à ouvrir le dialogue sur les augmentations salariales, une ouverture à laquelle le ministre a répondu positivement. Il estime que la réussite du processus repose désormais sur une réelle volonté politique.

Pour des droits du travail plus solides

L’un des objectifs prioritaires de l’UGTT, selon Mezzi, est de réviser les textes législatifs afin d’instaurer des conditions de travail dignes. Il a dénoncé la précarité juridique actuelle qui facilite les licenciements dans le secteur privé, ouvrant la voie à des renvois abusifs. Il a aussi abordé la question du congé annuel, qu’il juge souvent incompatible avec les conditions réelles de travail, privant les employés d’un véritable repos personnel.

L’UGTT toujours debout malgré les dissensions internes

Sur le plan interne, Mezzi a réfuté toute idée de recul de l’influence de l’UGTT. Il a assuré que le nombre d’adhérents reste stable, tout en reconnaissant l’existence de divergences internes, qu’il qualifie de « structurelles ». Ces débats, selon lui, portent sur la manière de construire une organisation syndicale adaptée aux défis actuels.

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