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Gaza: Le rejet du déplacement... La position de toute la nation

Le journaliste égyptien spécialisé dans les affaires arabes, Mohamed Moussa, a déclaré, lors d'une intervention dans  "Midi Show", ce mercredi 12 février 2025, que la position de l'Égypte sur la question palestinienne ne date pas d'aujourd'hui, mais remonte à la première "Nakba" et n'a pas changé lors des événements qui ont suivi, jusqu'à la guerre de Gaza.

Il a insisté sur le fait que cette position est claire et ferme. Elle repose sur la nécessité de créer un État palestinien, avec pour capitale Al Qods et rejette catégoriquement le plan de déplacement des Palestiniens, que ce soit de Gaza ou de la Cisjordanie occupée. Le Caire estime, par ailleurs, qu'il n'y aura ni sécurité ni de paix au Moyen-Orient, sans une solution à deux États.

Le journaliste a qualifié la position égyptienne de "forte", face au plan de l'administration américaine, qui cherche à imposer aux pays arabes l'accueil des Palestiniens.

Mohamed Moussa a précisé que son pays travaille, depuis un certain temps, sur un plan de reconstruction de Gaza, garantissant que les habitants ne soient pas déplacés. Il a même invité les États-Unis à coopérer sur ce plan pour assurer la stabilité dans la région.

Il a, également, révélé que le président égyptien, Abdelfattah Sissi, n'a pas reporté sa visite à Washington, mais qu'il ne participerait pas à des discussions à la Maison-Blanche, si la question du déplacement des Palestiniens était inscrite à l'ordre du jour. Selon lui, la position de l'Égypte n'est pas celle d'un seul État, mais celle de toute une "nation", et elle ne participera pas ni ne permettra que ce plan se réalise.

Concernant les menaces du président américain de suspendre l'aide à l'Égypte, Mohamed Moussa a affirmé que Trump traite les pays comme des hommes d'affaires et que même sa vision de Gaza est celle d'un économiste. Il a précisé que Trump n'avait pas explicitement annoncé l'arrêt de l'aide, mais que ces déclarations provenaient de cercles proches de l'administration et constituaient des méthodes de pression, toutes vouées à l'échec.

Le journaliste a, également, évoqué la possibilité que le sommet arabe du 27 février soit exceptionnel, dont les décisions et la déclaration finale refléteront une position arabe forte et un refus catégorique de l'idée de déplacement des Palestiniens, ainsi que le soutien à la solution des deux États, avec la création d'un État palestinien ayant Al Qods-Est pour capitale. Il a ajouté que le peuple palestinien, qui a appris de la première Nakba, restera résolu et attaché à sa terre.

Et de conclure, en évoquant la menace du président américain, si les otages encore retenus n'étaient pas libérés, samedi prochain : "De quel enfer parle Trump ? Tout ce qui s'est passé depuis le 7 octobre, n'en était-il pas déjà un ?", s'est-il interrogé.

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