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Appel à stopper l’exode des ingénieurs et à améliorer les salaires

Dans une interview accordée à Mosaïque FM le doyen des ingénieurs tunisiens, Mohsen Gharsi, a déclaré que 6 000 ingénieurs quittent la Tunisie chaque année, précisant que le nombre total de ceux qui se sont exilés, avoisine 45 000, sur 110 000 inscrits.

Gharsi a qualifié ce chiffre de «préoccupant», soulignant que les compétences tunisiennes sont très demandées en Europe, au Canada et dans certains pays asiatiques.

Selon lui, le risque principal concerne l’exode des ingénieurs du secteur public, notamment ceux travaillant dans des établissements, comme la SONEDE.

Le doyen a pointé du doigt le faible niveau des salaires qu'il considère comme la cause majeure de cette fuite, affirmant qu'il est inacceptable de proposer entre 600 et 700 dinars à un jeune ingénieur ou de confier à quelqu’un des projets de plusieurs millions de dinars, alors qu’il ne touche que 1 500 dinars».

Aussi a-t-il appelé le président de la République à adopter une loi fixant une référence salariale pour la profession d’ingénieur, non sans avoir rappelé que «la Tunisie forme des compétences qu’elle offre en cadeau à d’autres pays, qui bénéficient de leur expertise».