L’agresseur de Salman Rushdie condamné à 25 ans de prison

Hadi Matar, un Américano-Libanais de 27 ans, a été condamné vendredi à 25 ans de prison pour avoir poignardé, en 2022, l’écrivain britannique Salman Rushdie, figure emblématique de la liberté d’expression, lors d’une conférence à Chautauqua, dans l’État de New York.

Ayant grandi aux États-Unis, Hadi Matar a été reconnu coupable de tentative de meurtre et d’agression par un jury, à l’issue de deux semaines de procès devant le tribunal de Mayville, dans le nord de l’État de New York.

L’attaque avait provoqué une onde de choc dans le monde littéraire et au-delà, en ravivant le souvenir de la fatwa lancée en 1989 par l’ayatollah Khomeini, guide suprême iranien, à l’encontre de Salman Rushdie après la publication de son roman Les Versets sataniques. Depuis plus de trois décennies, l’auteur vivait sous la menace permanente, bien qu’il ait tenté de reprendre une vie publique plus normale ces dernières années.

Le 12 août 2022, alors qu’il s’apprêtait à prendre la parole lors d’un événement sur la liberté artistique, Rushdie avait été violemment agressé sur scène. Il avait reçu plusieurs coups de couteau, notamment au cou et à l’abdomen, et avait dû être hospitalisé en urgence. L’écrivain a survécu, mais souffre encore de graves séquelles, dont la perte d’un œil.

L’agression de Rushdie a été largement interprétée comme un acte motivé idéologiquement. Les enquêteurs ont révélé que Matar avait exprimé son admiration pour l’ayatollah Khomeini et s’était intéressé à l’islam radical, bien qu’il ait affirmé ne pas avoir été en contact direct avec des groupes extrémistes.

Avec AFP