Ben Salah: 'Un dialogue national pour une Tunisie forte et cohérente'
Le député Hamdi Ben Salah, président de la Commission de l'organisation de l'administration, de son développement, de la numérisation, de la gouvernance et de la lutte contre la corruption, a déclaré dans Midi show de ce mercredi que l'initiative de lancement d'un dialogue national, annoncée par une déclaration intitulée «L'unité nationale est la voie la plus efficace pour relever les défis futurs», portée par 11 députés, vise à apaiser le climat politique et à instaurer un dialogue constructif pour conduire la Tunisie vers une situation meilleure.
Ben Salah a souligné que le slogan de l'unité nationale et l'appel à un dialogue national ne doivent jamais être perçus comme des signes de faiblesse. «Au contraire, cela reflète une Tunisie forte, cohérente, et engagée à écouter et à respecter les opinions divergentes», a-t-il affirmé.
Un dialogue sélectif pour préserver les principes de l'État
Concernant les parties invitées à participer à ce dialogue national, il a précisé que «dialoguer avec les systèmes de corruption et de terrorisme est exclu».
Et d'ajouter: «Il est inconcevable de s'asseoir avec ceux qui rejettent les institutions de l'État après le 25 juillet».
La libération des prisonniers d'opinion : un test pour la bonne foi
Hamdi Ben Salah a mis en avant un point central de la déclaration, à savoir la nécessité de libérer les prisonniers d'opinion. Il a insisté sur le fait que cette mesure constitue une étape cruciale pour assainir le climat politique : «Il est désormais inacceptable de poursuivre ceux qui expriment leurs opinions, que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans les médias».
Repenser l'inclusivité des consultations
Abordant l'écoute des associations et les organisations, l'invité de Midi Show a regretté le manque d’inclusivité dans les décisions de la précédente législature. «En tant que députés, nos propositions et nos avis n'ont pas été pris en compte par le bureau de l'Assemblée lors de la session précédente. Nous espérons un changement dans ce sens», a-t-il dit
Il a ajouté : «Par exemple, avant la promulgation du décret 54, il aurait été indispensable de consulter le Syndicat national des journalistes et la Ligue tunisienne des droits de l’Homme. Aucune partie ne devrait refuser d’écouter ces acteurs essentiels».
En conclusion, Hamdi Ben Salah a exprimé l'espoir que leur initiative suscite une large adhésion, en particulier de la part de la présidence de la République.