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Le nageur Wassim Elloumi forcé de travailler pour échapper à la misère

Le jeune nageur Tunisien Wassim Elloumi, champion de Tunisie et d’Afrique est intervenu, ce jeudi, dans Forum sport, pour expliquer les raisons de sa décision de mettre un terme à sa carrière.

"En prenant la décision d’arrêter, je n’avais que 40 euros dans mon compte bancaire. J’ai accepté un contrat de travail en Italie pour ne pas vivre dans la misère. Un athlète d’élite doit avoir un encadrement parfait et non pas vivre dans la crainte de ne pas trouver de quoi survivre. J’étais en France depuis 5 ans pour poursuive mon entrainement avec un coach français. La Fédération et le ministère de la Jeunesse et des Sports a donné le feu vert mais à condition de me débrouillé seul en attendant le versement des primes nécessaires et la signature d'un contrat", a-t-il expliqué.

Le nageur a rappelé qu'en 2016, il réussi à battre un record dans le petit bassin et qu'il a eu la promesse de régler sa situation depuis que Majdouline Cherni était ministre. "Je m’entrainais dans l’espoir que ma situation soit réglée. La pandémie du coronavirus a compliqué ma situation car je n’avais plus de toit. La Fédération n’a envoyé que 1500 euros. Je me suis débrouillé en me logeant chez des amis et chez un nageur luxembourgeois qui m’a passé les clés de sa maison. Il m’envoyait même de l’argent pour pouvoir manger. En Tunisie, la Fédération tunisienne de natation avançait le problème de la pandémie et qu’il n’y avait pas de ressources financières. Il y a quelques semaines, j’ai réussi à rencontrer l’ancienne ministre Sihem Ayadi. Elle a parlé de plusieurs complications et de dossiers qui trainent.  Le ministère et la Fédération ne sont pas au courant que j’ai suspendu ma carrière depuis le mois de mars dernier et des primes sont encore versées dans les comptes de la Fédération sans que rien ne me parvienne", a-t-il assuré. 

Le nageur a fait savoir qu'il a repris l’entraînement depuis trois jours en comptant sur ses propres moyens. "Je travaille dans un chantier naval en Italie de 3 heures jusqu’à 15, 16 heures chaque jour. Je survivais en mangeant juste de l’huile d’olive et du pain... Je ne souhaite pas que les nageurs vivent dans une même situation que moi et mes collègues. L’Etat doit prendre soin des sportifs qui s’entraînent à l’étranger", a-t-il réclamé.