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Gaza : l’Italie se retire de l’escorte de la flottille 'Soumoud'

Le ministère italien de la Défense a annoncé mardi que la marine italienne se retirera de l’escorte de la flottille internationale transportant de l’aide vers Gaza dès qu’elle atteindra une distance de 150 milles nautiques (278 km) des côtes.

Cette flottille baptisée Soumoud, composée de plus de 40 bateaux civils embarquant des parlementaires, avocats et militants – dont la militante suédoise pour le climat Greta Thunberg – vise à briser le blocus israélien imposé à la bande de Gaza.

« Comme nous l’avons répété à plusieurs reprises ces derniers jours, la frégate italienne se retirera à 150 milles nautiques », précise le communiqué, ajoutant que le navire lancera deux avertissements aux militants, dont le dernier vers minuit GMT.

Plus tôt, la porte-parole italienne de la flottille, Maria Elena Delia, avait confirmé que les activistes avaient été informés du retrait du navire de guerre afin d’éviter un « incident diplomatique » avec Israël, mais assuré qu’ils n’avaient pas l’intention de céder aux injonctions italiennes.

La semaine précédente, l’Italie et l’Espagne avaient dépêché chacune un bâtiment pour soutenir la flottille après des attaques menées en haute mer par drones équipés de bombes sonores et de substances irritantes, au large des côtes grecques. Aucune intervention militaire n’était toutefois prévue.

Delia a indiqué que les militants s’attendent à une nouvelle attaque dans les prochaines heures, déclarant dans une vidéo sur Instagram : « Tout indique qu’Israël frappera cette nuit. »

Israël n’a pas commenté les accusations mais a menacé d’user de « tous les moyens possibles » pour empêcher les navires d’accoster, affirmant que le blocus de Gaza est légal dans le cadre de sa guerre contre le Hamas.

Le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, a estimé que la flottille sera probablement interceptée en haute mer et que ses membres seront arrêtés. Il a lancé un « ultime appel » aux organisateurs afin qu’ils acceptent une solution consistant à livrer l’aide humanitaire à Chypre, ce que ces derniers ont rejeté.