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Chebbi : Saïed mène le pays vers le scénario libanais

Le président du parti Al Amal, Ahmed Nejib Chebbi, a déclaré sur les ondes de Mosaïque FM, que le président de la République, Kais Saïed, menait le pays vers le scénario libanais.

Il a ajouté que la Tunisie est désormais incapable de collecter des fonds ou d’emprunter et elle sera, ainsi, contrainte d’avoir recours à la planche à billets et cela va conduire à l’inflation, à la hausse des prix et à la pauvreté. "Ceux qui ont soutenu Kais Saïed, après le 25 juillet, vont se rendre compte que toutes ses promesses ne sont que chimères", a-t-il souligné.

Il a, également, indiqué que la classe politique a emmené le pays au bord du gouffre, mais les décisions prises par Kais Saïed l'y ont poussé jusqu'au fond. "Maintenant la situation est pire qu'en 2010, parce que le président ne reconnaît ni les partis, ni la démocratie représentative et son discours sème la peur chez les hommes d’affaires et suscite les inquiétudes à l’étranger", a-t-il dit.

Chebbi a souligné qu’il était contre le système qui était en place avant le 25 juillet et qu’il était certain que Kais Saïed préparait un "coup d’Etat" pour mettre la main sur le gouvernement.
 
"Il est en partie responsable de la crise (...) Il a refusé l’initiative de dialogue proposée par l’UGTT, bloqué la formation de la Cour constitutionnelle pour qu’il soit le maître absolu de la scène politique" a-t-il ajouté.

L’initiative de l’UGTT est la clé

Ahmed Nejib Chebbi a indiqué qu’il considère l’initiative de l’UGTT comme le seul moyen pour faire sortir le pays de la crise.  

Selon lui, un dialogue national doit être établi pour déboucher sur un gouvernement de salut national, avec un programme de réformes qui doit amender la loi électorale et organiser un référendum sur le régime politique et des élections anticipées, ensuite.

Je félicite Najla Bouden mais…

Sur un autre plan, l’invité de "Jaweb Hamza" a félicité Najla Bouden et déclaré qu’il est fier de voir une femme tunisienne occuper le poste de cheffe du gouvernement. "Le problème est que Bouden tire sa légitimité du président, alors que ce dernier tire la sienne du décret 117 et cela est inacceptable", a-t-il ajouté.

Chebbi a souligné que le pays était en crise profonde, avant le 25 juillet, mais la solution ne passe pas par l’annulation de la légitimité constitutionnelle, parce que cela aura un impact très négatif sur la scène politique ainsi que sur la vie quotidienne des Tunisiens.