languageالعربية

Sarsar: Saied n'est pas le seul à pouvoir interpréter la Constitution

Le professeur de droit public, Chafik Sarsar, était l’invité de Cherâa Romdhan, pour revenir sur la crise politique que traverse le pays.
"A l’instar des pays qui n’ont pas réussi leur processus démocratique, la Tunisie a instauré un régime politique hybride. Ce régime est, en apparence, démocratique mais, en réalité, vicié", a-t-il expliqué, mettant en garde contre la reproduction du scénario du 16 mars 2011.

L’invité de Mosaïque FM est, également, revenu sur le conflit entre les deux chefs de l’exécutif et ses répercussions, notamment, en l’absence de la Cour constitutionnelle.

«Kais Saied ne peut pas se poser comme le seul interprète de la Constitution», a-t-il affirmé, ajoutant que le chef de l'Etat ne peut pas dissoudre le Parlement sur la base de l’article 80 de la Constitution. «On ne peut même pas aborder cette hypothèse, en l’absence de la Cour constitutionnelle», a-t-il indiqué.

Évoquant l’audition du ministre de la Défense par le Parlement, concernant l’affaire du député Rached Khiari, Sarsar a rappelé que selon les dispositions de l’article 109, «toute ingérence dans le fonctionnement de la justice est interdite."