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Ennahdha: Mouadh Khriji nie toute relation avec Haykel Chennoufi

Mouadh Khriji, fils du président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a nié toute relation avec Haykel Chennoufi, frère de l'homme d'affaires "dont le nom a été relayé par certains médias" et tout contact ou transaction avec lui, a indiqué un communiqué, publié par Ennahdha, ce vendredi 21 octobre 2022.

Le parti a dénoncé, dans ce contexte, ce qu'il a qualifié de tentatives de diffamation pour ternir l'image du parti, de son président et de sa famille, dans le but de détourner l'attention sur les vrais problèmes des citoyens et sur l'échec de l'approche sécuritaire dans le traitement de la contestation sociale qui s'intensifie, dans certaines cités et régions.

Le mouvement Ennahdha a appelé les médias à ne pas se laisser entraîner dans des agendas visant les hommes politiques, précisant qu'il n'hésitera pas à saisir la justice contre quiconque tente de porter atteinte à l'image du mouvement et de ses dirigeants.

Il est à noter que le ministère de l'Intérieur avait indiqué, dans un communiqué publié hier, que le ministère public du Tribunal de première instance de Kasserine a autorisé ses unités à placer en garde à vue, quatre personnes pour avoir formé une association visant à changer la forme du régime, inciter les gens à s'armer les uns contre les autres ou à provoquer désordre et pillage sur le territoire tunisien.

Le parquet avait, également, ordonné l'émission d'un avis de recherche contre le fils d'un président d'un parti politique et contre un de ses proches.

Cette décision du parquet a été prise, après qu'une brigade de recherche de la Garde nationale de Kasserine a arrêté, récemment, deux individus, en train de distribuer des sommes d'argent à deux personnes, accompagnées d'une jeune fille, au niveau du périphérique de Kasserine, dans le but de commettre des actes de grabuge et provoquer le désordre. La somme de 4720 dinars a été saisie chez la première personne, alors que le deuxième individu a été interpellé, alors qu'il avait en sa possession 1320 dinars.

Le ministère de l'Intérieur a précisé que le ministère public a, également, autorisé des unités relevant de la direction des recherches de la Garde nationale à effectuer des perquisitions dans les domiciles des suspects, avec la participation des brigades du district de la Garde nationale de Kasserine. Ces perquisitions ont permis la saisie de 15 980 dinars et des sommes en devises.

Selon le communiqué, les suspects ont avoué avoir reçu l'argent d'un citoyen résidant à la Cité Ennasr du gouvernorat de l'Ariana, qui s'avère être le frère d'un des anciens candidats à l'élection présidentielle de 2014, visé par une affaire de blanchiment d'argent.

Ce dernier, interpellé par la police, a assuré avoir rencontré, récemment, une personne en Turquie qui est proche du président d'un parti politique tunisien et qu'ils ont planifié, sous les ordres du fils de ce dernier, résidant actuellement entre la Turquie et le Royaume-Uni, de provoquer le désordre et de mener des actes de grabuge, dans "la région" de Kasserine, moyennant financement.


Un des suspects aurait, d'ailleurs, reçu une avance de 5000 dinars, dans la matinée du 15 octobre.

Ainsi, des patrouilles, relevant de la direction d'investigation, en collaboration avec l'unité centrale des renseignements, ont arrêté le suspect principal à la Cité Ennasr (gouvernorat de l'Ariana) et saisi la somme de 7600 dinars, dissimulée dans son véhicule, selon un communiqué du ministère de l'Intérieur.

Par ailleurs, plusieurs médias ont évoqué, dans différentes émissions, le communiqué du ministère de l'Intérieur et ont cité le nom du fils d'un parti politique et celui du frère d'un des anciens candidats à la Présidentielle de 2014.