languageالعربية

Numéro vert contre la violence : Les avis divergent

L’Association tunisienne des délégués de la protection de l’enfance a appelé vendredi le ministre de l’Education, Hatem Ben Salem, à intervenir d’urgence pour réajuster les attributions et les objectifs du numéro vert entré en service au début de cette semaine pour recevoir les signalements sur les cas de violence, d’extrémisme violent, de discours de haine et les violations liées à l’harcèlement contre les élèves.
L’association considère, dans un communiqué, que les attributions des personnes chargées du numéro vert doivent se limiter à la réception des signalements et à orienter les plaignants au délégué de la protection de l’enfance, afin d’assurer l’efficacité des interventions et faire prévaloir l’intérêt supérieur de l’enfant.
Par ailleurs, l’association estime que le lancement de ce numéro vert n’est pas légal, puisque les signalements concernent des enfants menacés et le Code de protection de l’enfance stipule que ces cas doivent être signalés au délégué de protection de l’enfance (article 31).

La même source indique que cette mesure pourrait créer un dispositif parallèle qui ne peut pas réellement prendre en charge les cas signalés et constitue une infraction dangereuse au système de protection et à la vie privée des enfants.

En réponse à ce communiqué, Elhem Barboura, chargée de mission au ministère de l’éducation a souligné que toutes les mesures juridiques ont été respectées pour mettre en service le numéro vert y compris la garantie de la sécurité des données et ce, en collaboration avec l’instance nationale de protection des données personnelles.
Elle a précisé, dans une intervention radiophonique, que ce numéro vert (80104500) n’est pas destiné uniquement aux élèves mais à tous les acteurs éducatifs.
La responsable a, en outre, assuré que les personnes chargées de l’écoute ont travaillé pendant 5 ans avec l’Instance Vérité Dignité et sont bien formées dans l’écoute sachant que leur formation initiale est la psychologie sociale, la psychologie et le droit.
" Toutefois, ces personnes n’assurent que l’écoute et l’orientation des cas se fait obligatoirement vers les délégués de protection de l’enfance ", a-t-elle tenu à préciser louant les efforts des délégués de protection de l’enfance dont le nombre devrait être renforcé, selon elle.