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Bayahi: Les chefs d’entreprises attendent un message d’apaisement

Taieb Bayahi, président de l'Institut arabe des chefs d'entreprises (IACE), était ce mardi 30 novembre 2021, l’invité de Midi Show  pour présenter la 35e édition des journées de l'entreprise.

 

«Cet événement  touche une question chaude, car nous voulons remettre l'entreprise au cœur de la République. C'est pour cela que nous avons choisi le slogan "partenaires dans la reconstruction de l'Etat". Les chefs d'entreprises ont le sentiment que le secteur public peut être la solution unique des problèmes de la Tunisie. Pourtant, l'entreprise en général est le moteur de l'économie. Le secteur public ne peut que bénéficier des efforts des entreprises», a expliqué le président de l’IACE.
L'invité de Midi Show a expliqué que les Journées de l'entreprise seront l'occasion pour débattre avec le président de la République. "Il a promis de venir à l'ouverture et nous espérons qu’il parlera de l'économie et avoir un contact avec les acteurs économiques. Il est le symbole du pouvoir et nous attendons de connaître sa position et sa vision durant cette période exceptionnelle qui reste un peu floue, pour les chefs d’entreprises", a-t-il relevé.

Bayahi a noté que l'UTICA n'a pas été écartée, puisque les membres de l'IACE sont aussi membres de la centrale patronale.
Le président de l’IACE a révélé que le premier panel réunira le gouverneur de la Banque Centrale et la ministre de l'Economie et des Finances pour exposer les difficultés de financement du budget de l'Etat. "D'ailleurs, la loi de finances complémentaire a été réalisée dans la douleur et dans un avenir proche, il y a encore de grandes difficultés. C'est l'occasion de débattre de ce sujet et de connaître les orientations dans la préparation du budget pour l'exercice 2022. Le gouverneur de la banque centrale fera aussi des éclaircissements sur les moyens de financement de ce budget, a-t-il dit.

Le deuxième panel se focalise sur les investissements. "Depuis 2007-2008 l’investissement a commencé à connaître une chute causée par le manque de confiance dans les gouvernements qui n’ont pas réussi à assurer la stabilité requise. Après la révolution, les investisseurs Tunisiens ne se sont pas cachés, puisque les grandes entreprises ont continué à investir dans l’économie nationale, car elles n’avaient pas le choix.  Les craintes de l’absence de stabilité économique et politique existent toujours, mais l’investissement a besoin d’une visibilité à long terme", a expliqué le président de l’IACE. Et d'ajouter qu'il y a plusieurs entreprises qui ont perdu patience et qui ont décidé de partir.

Bayahi a, également, fait savoir que les grandes entreprises et les groupes essayent de créer un environnement de travail sain en participant à améliorer leur image. "Nous sommes des chefs d’entreprises qui essayons d’améliorer les conditions, mais nous avons besoin d’entendre du chef de l’Etat un message d’apaisement. Saïed doit donner les indicateurs aux investisseurs qui leur permettent de continuer et de braver les difficultés.  Nous voulons sortir des sentiers battus et nous visons un benchmark capable de faire décoller l’économie nationale. Nous ne prétendons pas réinventer la roue, mais agir selon des choix clairs. Il y a des solutions faciles et il faut enlever les aprioris et faire régner la confiance pour construire l’économie sur des bases solides", a conclu le président de l’IACE.