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Face aux difficultés et aux défis, quel rôle pour les médias?

Ce vendredi dans Midi Show, Sadok Hammami, professeur et chercheur dans le domaine médiatique, Maher Abderrahmane, journaliste et écrivain et Mohamed Yassine Jelassi, président du Syndicat national des journalistes tunisiens, ont examiné le dossier des médias, ainsi que les défis et les mécanismes possibles de réformes.

Sadok Hammami a déclaré que les médias jouent le rôle du quatrième pouvoir qui consiste à contrôler les institutions politiques puis à informer "c'est-à-dire apporter la vérité aux citoyens".

Et d'ajouter: "Le rôle du journaliste a disparu aujourd'hui pour de nombreuses raisons, dont essentiellement, une certaine tendance à s'être débarrassé de son rôle essentiel au profit du divertissement."

Pour l'intervenant, le chroniqueur remplace, aujourd'hui, le journaliste et les politiciens populistes veulent écarter la presse, en tant qu'organe intermédiaire et œuvrent à s'adresser directement au public.

Pour sa part, Maher Abderrahmen a estimé qu'une des raisons du manque de confiance dans les médias est qu'ils sont restés partisans, notamment en raison de l'absence de l'information et le recours aux hypothèses.

"Il n'y a pas eu de politique médiatique publique, depuis la révolution jusqu'à aujourd'hui (...) Il y a des propriétaires d'institutions médiatiques qui créent une chaîne ou une radio, uniquement pour l'apparence", a-t-il déclaré.

Par ailleurs, Yassine Jelassi, président du SNJT, a relevé que parmi les ennemis du développement du journalisme, se trouvent les institutions médiatiques qui ont stagné, à l'image des journaux qui publient des informations dépassées.

"Le droit à l'information n'est pas propre aux professionnels des médias, c'est surtout celui du public", a-t-il dit.

Et de poursuivre: "Les citoyens ont le droit de savoir où va le pays", faisant référence aux critiques des partisans du président de la République, Kaïs Saïed, à l'égard des médias.