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Mekki : La Constitution n'est pas sacrée

Le député et dirigeant au Mouvement du peuple, Haykel Mekki, était l'invité de Midi Show, ce mercredi 15 septembre 2021, pour parler de sa position concernant l'intention du président de la République d'amender la Constitution et de changer le régime politique.

"Les dix dernières années étaient difficiles pour la majorité des Tunisiens. Le peuple est affamé, le futur est ambigu et les jeunes ont perdu espoir, d'où l'importance du 25 juillet", a-t-il déclaré, précisant qu'à ce jour, l'Etat a triomphé et s'est soulevé contre le pouvoir dont la légitimité et temporaire et éphémère.

Le mouvement du peuple n'est pas le parti du président, bien qu'on partage avec lui sa perception. Pour sa part, le chef de l'Etat n'est pas un partisan du mouvement, comme certains le prétendent", a souligné Mekki.

Il a ajouté que le 8 août, date de la première journée de vaccination massive, est aussi un moment très important pour la Tunisie. "Sauver la vie des citoyens, en ce moment est très important", a-t-il précisé.

L'invité de Mosaïque Fm a, toutefois, admis qu'il y'a une ambiguïté qui règne, surtout avec le retard observé dans la formation du gouvernement. Dans cette optique, il a appelé à la suspension de la Constitution et à l'organisation, dans les plus brefs délais, d'élections législatives et présidentielle.

"La Constitution de 2014 n'est pas sacrée. Elle est importante en terme de liberté, sinon elle est chargée de "mines"", a-t-il considéré, ajoutant qu'il est temps de prendre de nouvelles mesures plus audacieuses.

Mekki a, par ailleurs, estimé que la Constitution actuelle est du sur mesure pour les frères musulmans et qu'elle doit être amendée.

L'interlocuteur d'Elyès Gharbi a, dans ce contexte, appelé à l'organisation d'un référendum, puisqu'il s'agit, selon lui, du premier pas vers le changement.

Lâameri Dorsaf