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Frontières avec la Libye: Les retombées d'une fermeture

Mustapha Abdelkébir, activiste et défenseur des droits de l’Homme, a indiqué, ce mardi, lors de son passage dans Midi Show, que l’annonce de la fermeture des frontières avec la Libye a mené vers une situation catastrophique.

"Nous sommes face à une crise et il faut savoir comment la gérer. La Tunisie a le droit de garder les frontières fermées pour des raisons sanitaires ou autres, mais il faut prendre en considération la situation des ressortissants tunisiens et libyens bloqués des deux côtés. Il y a des enfants qui vont rater la rentrée scolaire car leurs parents sont bloqués ici ou là", a-t-il estimé.

Et de continuer: "Nous allons aussi subir des pertes économiques à cause des restrictions sanitaires. Ceci poussera les Libyens à opter pour d’autres pays qui ont gardé leurs portes ouvertes. Il faut penser aussi aux investisseurs et aux échanges économiques entre les deux pays. Il y a un blocage total. Même les malades ne peuvent plus passer dans des ambulances".

Abdelkébir a, également, indiqué que l’ambassade de Tunisie en Libye n’a pas de grands moyens pour prendre en charge les ressortissants tunisiens bloqués en Libye. "Auparavant, il y avait de grands efforts de la part des autorités régionales et des représentants de la société civile, mais maintenant Médenine est sans gouverneur et les responsables ne peuvent rien faire pour résoudre les problèmes... Les ressortissants libyens peuvent quitter la Tunisie dans certains cas. Mais jusqu’à quand cette situation va-t-elle durer? Plusieurs sont restés sans-le-sou en Tunisie", a-t-il déclaré. 

L’activiste a expliqué que la Libye est ouverte sur le monde et le blocage fait perdre beaucoup à la Tunisie. "Les Libyens préfèrent consommer tunisien et veulent passer leurs vacances en Tunisie, car nous constituons un seul peuple dans deux pays", a-t-il assuré.

"Le président de la République doit revoir les décisions qui menacent le gagne-pain des Tunisiens. Il faut qu’il vérifie les rapports qui lui parviennent à propos des frontières. Il est appelé à jouer son rôle de président de tous les Tunisiens, en trouvant une solution susceptible de résoudre cette situation compliquée", a conclu Abdelkébir.