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Dhafer Seghiri : “La loi sur la sous-traitance est un acquis..."

Le député à l’Assemblée des représentants du peuple et membre de la commission des finances à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), Dhafer Seghiri, a déclaré, ce mercredi 21 mai 2025, dans l’émission Midi Show, que la loi sur la régulation des contrats de travail et l’interdiction de la sous-traitance est un acquis pour les Tunisiens, estimant qu’elle «préservera la dignité du travailleur et mettra fin à l’injustice».

Il a révélé que 36 propositions d’amendement ont été soumises par les députés, chacun ayant tenté d’apporter des améliorations, selon sa propre lecture du texte.

Le député a souligné qu’il aurait été possible d’enrichir davantage le texte et de maintenir certains articles supprimés lors des amendements, comme l’extension de l’interdiction de l’emploi précaire à la fonction publique et que la loi aurait pu couvrir à la fois le secteur public et privé.

Il a précisé à ce sujet : «Le ministre des Affaires sociales a promis que les établissements publics appliquent cette loi. Nous considérons cela comme un engagement de l’État à régulariser les situations dans le secteur public et la fonction publique».

L'intervenant a, également, insisté sur l’importance de l’application effective de la loi et de l’interdiction de la sous-traitance de main-d’œuvre, en évitant toute confusion avec la sous-traitance de services. Il a, par ailleurs, appelé à la publication rapide des décrets d’application et des dispositions transitoires.

«La force du texte juridique repose aussi sur le contrôle, sans lequel certains peuvent se permettre d’exploiter encore les travailleurs», a-t-il souligné.

Le projet de loi sur l’amnistie des chèques bloqué

Concernant le projet de loi relatif à l’amnistie des délits liés aux chèques sans provision, Dhafer Seghiri a accusé le bureau de l’Assemblée et son président de bloquer le texte depuis deux mois, afin d’empêcher son passage en séance plénière.

Il a souligné l’importance de ce projet, soutenu par l’ensemble des blocs parlementaires, le qualifiant de revendication populaire.

«Le président de l’Assemblée fait obstruction à la libre volonté des députés, en bloquant les projets de loi», a-t-il affirmé.

Exclure les journalistes de l'ARP est inacceptable

Concernant l’interdiction d'accès des journalistes aux travaux des commissions parlementaires, Seghiri a rappelé qu’il a toujours défendu la liberté de la presse parlementaire.

«Le journaliste a le droit de travailler au sein du Parlement, car les citoyens qui ont élu les députés, ont eux aussi le droit de savoir ce qui se passe dans les commissions, et c’est le journaliste qui assure le relais», a-t-il déclaré.

Et de poursuivre : «Ni la Constitution ni le règlement intérieur n’interdisent l’accès des journalistes à l'hémicycle. Ils doivent pouvoir couvrir les travaux des commissions, et non se contenter des seules plénières de vote».