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Aswat Nissa': 'Les ouvrières agricoles, toujours livrées à elles-mêmes

Sarah Ben Saïd, directrice exécutive de l’Association Aswat Nissa' (Voix de femmes) a affirmé, ce vendredi 9 mai 2025, dans une intervention téléphonique sur les ondes de Mosaïque FM dans Midi Show, que la reconnaissance du métier d'ouvrière agricole constitue une première étape essentielle pour réformer un secteur resté longtemps marginalisé. Elle a toutefois déploré que la situation des femmes concernées demeure inchangée et que les solutions proposées soient souvent déconnectées de leur réalité quotidienne.

Conditions de travail précaires et invisibilité 

Sarah Ben Saïd a dénoncé, aussi, la persistance du transport informel, l’absence de couverture sociale, les longues heures de travail et des salaires dérisoires, ne dépassant pas 20 dinars par jour. Selon elle, il s’agit d’un emploi précaire soumis à de multiples formes d’exploitation, loin de l’image saisonnière qui en est parfois donnée. Elle a notamment pointé les conditions pénibles dans les serres et l’exposition non protégée aux pesticides.

Un décret sans effets concrets

Elle a, également, rappelé que le décret n°4,, promulgué après le drame de Sebala, est resté lettre morte, n’ayant donné lieu à aucune mesure concrète sur le terrain.

Accidents et absence de contrôle

En quatre mois seulement, cinq accidents, dont des ouvrières agricoles ont été victimes, ont été enregistrés, selon l'Association. L’absence d’inspections par les agents du ministère de l’Agriculture aggrave encore la précarité de ces femmes, a conclu l'invitée de Midi Show.