La Chambre de recyclage des déchets tire la sonnette d'alarme
La présidente de la Chambre nationale du recyclage des déchets, Hanène Selimi, a déclaré, ce mercredi dans Midi Show, que le secteur souffre de nombreux problèmes, appelant à sauver cette filière qui emploie des diplômés de l’enseignement supérieur depuis 2004, dans le cadre du système "Ecolav".
Elle a affirmé que plusieurs tentatives ont été menées pour entrer en contact avec le directeur général de l’Agence nationale de gestion des déchets, mais en vain, ce qui aggrave encore la situation du secteur, en plus de l’absence de réponse du ministère de l’Environnement, selon ses dires.
Hanène Selimi a expliqué que l’un des problèmes majeurs réside dans les tarifs qui n’ont pas été révisés, depuis 2004, précisant : «le prix fixé dans la convention ne correspond pas à celui pratiqué sur le marché. L’Agence acquiert le plastique à 500 millimes le kilogramme et le revend aux entreprises de recyclage à 276, étant donné que ce secteur est subventionné par le Fonds de lutte contre la pollution».
Elle a ajouté : «mais le marché parallèle, dirigé par des entreprises privées, a nui au système Ecolav, car il achète le plastique à des prix bien plus élevés et ne le revend pas à l’Agence. Ces entreprises orientent leur activité vers l’exportation».
Aussi a-t-elle annoncé que la Chambre allait adresser une lettre à la présidence de la République pour l’informer des difficultés rencontrées par le secteur, invitant le directeur général de l’Agence nationale de gestion des déchets à démissionner, après le refus de leurs demandes portant sur l’adoption d’une hausse des tarifs proposée pour sauver leurs situations, ainsi que la révision des cahiers des charges.