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Abdelkarim Hizaoui s'interroge sur l'héritière de la HAICA...

Abdelkarim Hizaoui, universitaire et président du "Media Development Center", a estimé, dans Midi Show de ce mardi, que la proposition de loi organique n°014/2025 relative à la liberté de communication audiovisuelle, est globalement positive, ajoutant que la création d'une instance régulatrice du paysage audiovisuel va combler le vide laissé par l'ancienne Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA).

Il a, en revanche, souligné que cette initiative n'est pas parfaite et que certains points doivent être révisés par les députés. "Certes, il n'y a pas d'articles liberticides dans cette proposition de loi, mais il y a des termes, comme 'haute' et 'indépendante', qui ont été abandonnés. Probablement les députés qui ont proposé cette loi voulaient seulement changer la dénomination de l'Instance", a-t-il dit.  

Sur un autre plan, Abdelkarim Hizaoui a indiqué que la proposition de loi sur l'audiovisuel ne mentionne pas le mot organisation mais parle plutôt de la liberté de communication. "La nouvelle instance doit garantir le droit du citoyen à des médias libres, professionnels et crédibles (...) Elle doit, également, élaborer un cahier de charges relatif aux médias privés, octroyer les licences de diffusion et jouer son rôle de régulation du paysage médiatique", a-t-il encore précisé.

Des points à revoir...

L'invité de Midi Show a, par ailleurs, estimé que certains points évoqués par la proposition de loi restent ambigus et qu'ils doivent faire l'objet de plus de consultations entre les députés et les spécialistes.

"J'aurais souhaité la présence d'un universitaire spécialisé dans l'audiovisuel dans le nouvel organigramme de l'Instance. Je ne comprends pas l'absence d'un rôle clair de la présidence du gouvernement dans la mise en place de l'instance alors qu'elle est censée tout financer", a-t-il ajouté.

Et d'indiquer que des membres de la "nouvelle HAICA" sont des magistrats qui devraient être choisis par le Conseil supérieur de la magistrature, alors que le Conseil provisoire actuel ne joue aucun rôle apparent.

Abdelkarim Hizaoui a, également, écarté la possibilité d'élire un président à l'unanimité des neuf membres de l'instance, ainsi que la validation de sa composition par les deux-tiers des députés, estimant que ces restrictions doivent être supprimées, lors de l'examen de la proposition de loi.