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Une Commission nationale d'investissement pour la bonne gouvernance ?

Mohamed Agrebi, expert en climat d'investissement, a salué dans Midi Eco de ce jeudi, l'intention du gouvernement de créer une nouvelle commission nationale d'investissement, relevant de l’Instance tunisienne de l’Investissement (TIA).

Il a estimé que le climat d'investissement en Tunisie a besoin d'une évaluation complète et précise et qu'il est temps de revoir les politiques censées attirer les investisseurs locaux et étrangers.

Agrebi a insisté sur l'importance d'unifier les services offerts aux investisseurs et de mettre l'accent sur la bonne gouvernance dans tous les secteurs. "L'investissement ne doit pas être centralisé et il faut donner la priorité aux régions", a-t-il ajouté.

La réforme du système d'investissement passe par l'administration

De son côté, Samir Bachouel, ancien secrétaire d'État au Commerce intérieur, a indiqué que la mise en place de la nouvelle commission nationale d'investissement est une "décision révolutionnaire" et que la réforme du système d'investissement en Tunisie doit concerner l'administration.

Bachouel a, également, appelé à réviser les modalités de gouvernance et à prendre des mesures audacieuses pour annuler les autorisations et revoir le nombre des cahiers de charge.

Il a estimé que la bureaucratie est un obstacle à l'investissement et que la lutte contre ce phénomène est nécessaire pour améliorer le climat des affaires.

Dans le même contexte, Mohamed Agrebi, a indiqué que l'amélioration du climat d'investissement passe par la mise en place d'infrastructures, la digitalisation, la bonne gouvernance, un cadre législatif et des engagements de l'Etat vis-à-vis des investisseurs...

Une commission d'investissement supervisée par l'Exécutif ?

Sur un autre plan, Samir Bachouel a indiqué que la nouvelle commission d'investissement doit être supervisée par la présidence du gouvernement pour lui permettre d'agir avec plus d'efficacité. Il a ajouté que le Conseil national de cette commission doit se tenir une fois par an, nécessairement sous l'égide de la présidence de la République, pour "rassurer les investisseurs".