languageالعربية

Une nouvelle Constitution, un référendum...et puis après?

Hassène Kassar, chercheur en sociologie, le journaliste Slaheddine Jourchi et l'analyste juridique et représentant de l'Organisation Al Bawsala, Youssef Abid, étaient les invités de Midi Show, ce vendredi, pour parler de la situation politique, du référendum et des solutions possibles pour sortir de la crise.

Hassène Kassar a estimé que la Tunisie est dans une crise sans précédent et que ce qui s'y passe aujourd'hui est le résultat de dix ans de dévastation, causée par des groupes et des lobbies qui étaient actifs, sous forme de partis et d'individus.

"Ces derniers ont disparu, après avoir réalisé des profits, tandis que d'autres sont restés", a-t-il expliqué.

Dans le même sens, il a assuré que différents groupes appelaient à la dissolution du Parlement, à la réforme du processus de transition, ce qui a poussé le président de la République à franchir le pas, précisant que Kaïs Saïed tire sa légitimité du peuple qui a voté pour lui, directement.

Pour sa part, le journaliste Slaheddine Jourchi a indiqué que la Tunisie traverse une crise exceptionnelle, ajoutant que le système politique, social et économique est instable et que la classe politique ne sait pas comment contribuer à la direction du pays.

Il a, dans ce sens, estimé que le président de la République est responsable d'une partie de cette crise et qu'il y a des questions profondes qui sont restées sans réponses claires.

"Kaïs Saïed pense qu'après la mise en place d'une nouvelle Constitution, l'avenir de la Tunisie va changer alors que c'est faux (...) Après le changement de la Constitution et l'organisation du référendum, qui peut garantir que la situation va s'améliorer, alors qu'il n'existe aucune vision économique ou sociale?" s'est-il interrogé.

Quant à l'analyste juridique et représentant de l'Organisation Al Bawsala, Youssef Abid, il a estimé que le pays traverse une crise multidimensionnelle et vit un chaos juridique.

Il a, dans ce sens, déclaré que la légitimité électorale du président ne lui donne pas un chèque en blanc et qu'il ne peut pas changer la Constitution, sur un simple coup de tête.

Youssef Abid a, aussi, souligné que depuis le 25 juillet, il y a un grand écart entre les slogans scandés et la réalité, considérant que le référendum n'est pas un but en soi.

Et d'ajouter qu'une nouvelle Constitution ne sera pas la solution pour sortir le pays de la crise.