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Chebbi: Saïed s'est arrogé des droits que personne ne s'est permis

Issam Chebbi, secrétaire général du parti Al Jomhouri, a déclaré, dans Midi Show de ce lundi, que la voie empruntée par le président de la République n'est pas celle de la réforme.

Il a expliqué que les Tunisiens avaient de l'espoir après le 25 juillet, en raison de la confiance perdue dans l'élite, à l'époque, mais ils ont découvert, aujourd'hui, que c'était une mauvaise voie et une impasse.

Issam Chebbi estime que le président de la République s'est approprié tous les pouvoirs et est devenu une menace pour la démocratie.

"L'article 117 représente l'annulation de toutes les institutions démocratiques élues en Tunisie (...) Le président de la République s'est, en fait, arrogé des pouvoirs que ni Habib Bourguiba ni Zine El Abidine Ben Ali ne se sont arrogés, surtout qu' il a rendu ses décisions non susceptibles d'appel", a-t-il assuré.

Et d'ajouter: "Quelles que soient les capacités et la valeur de Kaïs Saïed, les États ne fonctionnent pas de la sorte. Le pays souffre d'un régime unilatéral depuis des décennies. Nous voulons des institutions. C'est que les personnes changent et les institutions restent."

Par ailleurs, l'invité de Midi Show a souligné que ceux qui ont dirigé le pays, ces dix dernières années, portent la responsabilité de la situation actuelle, estimant que Saïed ne sera pas en mesure de résoudre les problèmes vitaux et que les Tunisiens verront qu'il y a une incapacité à gérer les dossiers brûlants et l'administration de l'État.

Quant aux solutions proposées par le Parti républicain pour sortir de la crise, l'intervenant a révélé qu'il était pour l'initiative de la Centrale syndicale qui avait appelé à un dialogue national, ce que le président de la République a ignoré, faisant perdre à la Tunisie l'occasion de sortir de la crise.

"La Consultation électronique, proposée par Saïed, est inacceptable et la solution, aujourd'hui, est d'organiser un dialogue qui n'exclut personne et qui rassemble toutes les parties, les forces vives, les organisations nationales et les personnalités nationales", a-t-il estimé.  

Et de poursuivre: "Il faut cesser d'accuser les partis et les politiciens de trahison et de corruption. Quiconque a des preuves, qu'il s'adresse aux tribunaux et quiconque a commis des crimes, qu'il soit jugé."