49ᵉ session des banques centrales arabes à Tunis

Les travaux de la 49ᵉ session du Conseil des gouverneurs des Banques centrales et institutions monétaires arabes ont démarré, ce mercredi 17 septembre 2025 à Tunis, sous l’égide du Fonds monétaire arabe et en coopération avec la Banque centrale de Tunisie, avec la participation de nombreux gouverneurs de banques centrales arabes ainsi que d’institutions financières régionales et internationales.

Ces réunions, qui s’étalent sur deux jours, abordent les principaux défis auxquels fait face la politique monétaire dans la région et dans le monde.

Une étape historique pour la Tunisie

C’est la première fois que la Tunisie accueille cet important événement arabe. Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Fathi Zouhair Nouri, a qualifié cette organisation de «grand honneur pour la Tunisie et preuve du rang qu’elle occupe désormais sur la scène financière régionale et internationale».

Il a souligné que l’accueil de cette session traduit la confiance des institutions arabes et internationales dans les capacités organisationnelles et logistiques du pays, et constitue une étape vers le renforcement de son rôle en tant que centre financier régional capable de contribuer à façonner l’avenir de la coopération arabe dans les domaines, monétaire et financier.

Des défis inédits

Le gouverneur a expliqué que la session est axée sur les «défis majeurs  auxquels font face les Banques centrales», dans un contexte mondial marqué par des crises financières successives et un niveau d’incertitude élevé sur les marchés internationaux.

«L’économie mondiale vit aujourd’hui au rythme de chocs successifs, ce qui impose aux Banques centrales de chercher de nouveaux mécanismes et d’innover des outils capables de faire face à ces crises», a-t-il déclaré.

Il a ajouté que l’expérience a démontré que les politiques monétaires traditionnelles ne suffisent plus, ce qui nécessite une coordination renforcée entre les pays arabes et un échange accru d’expertises, afin de tirer profit des réussites régionales et internationales.

Une coopération arabe renouvelée

Nouri a rappelé que la Tunisie a conclu, au cours des deux dernières années, plusieurs accords de partenariat et de coopération avec des Banques centrales du Golfe et d’autres pays arabes, tels que l’Égypte, l’Irak et l’Arabie saoudite, afin de moderniser les systèmes monétaires et d’échanger des expertises techniques.

De telles initiatives, a-t-il estimé, constituent un socle pour bâtir un front financier arabe plus solidaire face aux défis mondiaux.

Des perspectives d’avenir

En conclusion, le gouverneur de la Banque centrale a affirmé que la Tunisie dispose de tous les atouts pour devenir une plateforme financière régionale, déclarant. «Nous aspirons à ce que cette session marque le début d’un nouveau processus qui fasse de la Tunisie un espace permanent de concertation financière arabe, et une plateforme régionale ouverte sur les marchés mondiaux».

Et de préciser : «Nous espérons que les travaux de cette session déboucheront sur des projets concrets et des calendriers bien définis, qui traduiront nos ambitions en une réalité tangible : des services plus rapides, moins coûteux et plus sûrs, des marchés plus profonds, ainsi qu’un financement ouvrant de nouvelles perspectives pour l’innovation, le développement et l’emploi de nos jeunes».