Affaire du détenu de Bizerte : l’Ordre des avocats réclame la vérité
Le Conseil de l’Ordre des avocats a insisté sur la nécessité de faire toute la lumière sur l’affaire dite du «détenu de Bizerte», appelant à révéler la vérité une fois toutes les enquêtes et les expertises achevées et la justice définitivement rendue.
Cette déclaration intervient, suite au communiqué publié, par le ministère de la Justice, dimanche 4 mai 2025, dans lequel il a dénoncé la circulation d’informations erronées sur les réseaux sociaux, concernant des allégations de torture à l’encontre d’un détenu incarcéré à la prison de Bizerte.
Le ministère a affirmé que la photo diffusée n’est aucunement liée à l’intéressé, précisant qu’il entamera toutes les démarches légales nécessaires pour poursuivre pénalement les auteurs de ces allégations mensongères, conformément à la loi.
Le Conseil de l’Ordre a, également, exprimé son soutien à l’avocate qui représente le détenu concerné, réaffirmant sa disponibilité à entreprendre toutes les actions juridiques nécessaires en appui à la consœur, dans le but de dévoiler la vérité et faire triompher l’État de droit.
Pour rappel, l’avocate a évoqué des soupçons de torture infligée à son client détenu à la prison de Bizerte, publiant des photos sur les réseaux sociaux, en appui à ses accusations.
Le ministère de la Justice dément formellement
Dans son communiqué, le ministère de la Justice a indiqué avoir déclenché des procédures légales, suite à la diffusion d’informations inexactes sur les réseaux sociaux, accusant les autorités pénitentiaires de torture.
Le ministère a précisé que le parquet du Tribunal de première instance de Bizerte a ordonné, le vendredi 2 mai 2025, que le détenu concerné soit immédiatement présenté au procureur pour vérification. Celui-ci l’a examiné minutieusement, consignant son constat dans un procès-verbal officiel, concluant à l’absence de toute trace de violence ou de mauvais traitement sur le corps du détenu.
Le ministère y a, également, assuré que la photo accompagnant les accusations datait de 2017 et concernait un incident survenu dans un autre pays. Toujours selon le communiqué, elle aurait été utilisée de manière trompeuse et délibérée, dans le but de "propager de fausses informations et semer le trouble parmi l’opinion publique".