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Collecte et recyclage du plastique: Secteurs en crise...

Le président de la Chambre nationale des collecteurs de déchets plastiques, Hamza Chaouech, a déclaré à Mosaïque FM, ce mardi 29 avril 2025, que les professionnels de la Chambre avaient été les pionniers, en lançant le système Ecolav pour la collecte et le recyclage des déchets plastiques, dès 2004. Il s'est exprimé, lors d'une conférence de presse organisée par les deux Chambres de collecte et de recyclage des déchets plastiques, au siège de l'organisation patronale.

Il a précisé que la dégradation de ce système a conduit à une diminution considérable de la quantité de déchets plastiques collectés, passant d'environ 80 000 tonnes à seulement 450. Il a mentionné que seules 10 entreprises spécialisées dans la collecte de déchets plastiques et 20 dans leur recyclage font actuellement partie du système Ecolav, bien qu'il y ait plus de 180 entreprises dans ce domaine et ce, malgré leur contribution à l'emploi et leur apport fiscal.

Détérioration du système et pertes pour l'État

Hamza Chaouech a souligné que la détérioration du système et la fermeture des entreprises concernées causeraient une perte d'environ 400 millions de dinars en recettes fiscales pour l'État tunisien. Ces taxes sont actuellement payées par les fabricants de plastique sur les matières premières importées, renforçant ainsi le budget du Fonds de lutte contre la pollution, selon ses déclarations.

Le directeur général de l'Agence nationale de gestion des déchets a, quant à lui, affirmé que les chiffres relatifs à un taux de collecte de 70 000 tonnes de plastique étaient erronés, déclarant : «Si les acteurs du secteur réussissent à collecter 500 tonnes par an, ce serait déjà un exploit notable…».

Dans le même contexte, les présidents des deux Chambres de collecte et de recyclage des déchets plastiques se sont interrogés sur l'avenir du système ECO-PIL, destiné à la collecte des batteries rechargeables, insistant sur la nécessité pour l'État de soutenir les acteurs du secteur environnemental et leurs entreprises.

Enfin, la présidente de la Chambre nationale de recyclage des déchets, Hanène  Slimi, a indiqué que la majorité des matières plastiques recyclées sont principalement exportées vers plusieurs pays, notamment la Turquie, avec des volumes très significatifs, ce qui génère des revenus en devises pour l'État. «Ce qui n'est pas collecté aujourd'hui, est tout simplement jeté dans la mer, polluant nos ressources hydriques, notre environnement et l'écologie dans son ensemble», a-t-elle conclu.

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