Cisjordanie : l’ONU alerte sur des crimes de guerre liés aux colonies
Un rapport présenté à l’ONU affirme que les transferts forcés de Palestiniens en Cisjordanie occupée, ainsi que le déplacement de colons israéliens vers ce territoire, pourraient constituer des crimes de guerre, voire des crimes contre l’humanité.
La Sous-secrétaire générale aux droits de l’homme, Elzie Brands-Kerris, a dénoncé devant la Quatrième Commission la croissance rapide des colonies illégales et l’« appropriation » de terres palestiniennes, estimant que ces politiques visent à modifier la démographie de la Cisjordanie et à empêcher la création d’un État palestinien.
Fin mai 2025, la Cisjordanie comptait 737 000 colons, répartis dans 165 colonies et 271 avant-postes, dont 55 nouveaux sur un an. Pour la première fois, certains avant-postes ont été établis en zone B, une « évolution inquiétante » selon l’ONU.
Le rapport souligne que les violences des colons et de l’armée israélienne alimentent les déplacements forcés et privent les Palestiniens de leur droit à l’autodétermination. En moyenne, 366 Palestiniens ont été déplacés chaque mois durant la période étudiée.
L’ONU réitère son appel à Israël pour mettre fin à l’occupation et évacuer les colonies, rappelant que les activités de colonisation en Cisjordanie comme dans le Golan syrien occupé violent le droit international et les résolutions onusiennes.