Louvre : Des mesures anti-intrusion d’ici fin 2025

Deux semaines après le vol audacieux de huit joyaux de la Couronne française, d’une valeur estimée à 88 millions d’euros au musée du Louvre, la ministre de la Culture, Rachida Dati, a annoncé vendredi 31 octobre la mise en place avant la fin de l’année de dispositifs « anti-voiture-bélier » et « anti-intrusion » à l’extérieur du musée du Louvre, afin de combler ce qu’elle qualifie de « faille sécuritaire majeure ».

Lors d’une interview sur TF1, elle a expliqué que l’enquête administrative ouverte après le cambriolage avait révélé une « sous-estimation chronique et structurelle des risques d’intrusion et de vol », un sous-équipement des dispositifs de sécurité, une gouvernance inadéquate face aux risques, ainsi que des protocoles de réaction obsolètes.

« Cela fait plus de vingt ans que les risques d’intrusion et de vol ont été structurellement sous-estimés. Des mesures d’urgence s’imposent. On ne peut pas continuer comme ça », a déclaré la ministre.

Bien que les systèmes de sécurité internes du musée aient parfaitement fonctionné le jour du casse, Rachida Dati a insisté sur la nécessité de renforcer la protection des abords extérieurs. Selon elle, les nouvelles installations, incluant des dispositifs anti-intrusion et anti-bélier, seront opérationnelles d’ici la fin de l’année.

La présidente du Louvre, Laurence des Cars, avait déjà indiqué devant des sénateurs que la première installation anti-bélier, prévue depuis plusieurs années, était en cours de pose et qu’il convenait également de sécuriser les abords immédiats du palais.

Sous la pression intense suite au vol, Rachida Dati a demandé à Laurence des Cars de réunir en urgence le conseil d’administration pour revoir la gouvernance du musée. Cette nouvelle organisation comprendra la création d’une direction de la sûreté et de la sécurité rattachée directement à la présidence, ainsi que la réalisation d’un audit global sur les risques d’intrusion et de vol d’ici la fin de l’année.

Avec AFP