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Mouvement “Bloquons tout” : la France paralysée

Blocages d’infrastructures de transport, occupations de sites symboliques et de lycées, manifestations, grève des paiements par carte bancaire… La France vit, ce mercredi, une journée de tensions, à l’appel du mouvement «Bloquons tout», né sur les réseaux sociaux.

Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, a annoncé la mobilisation de 80 000 gendarmes et policiers, prévenant qu’«aucun blocage ne sera toléré». À Paris, le préfet de police, Laurent Nuñez, a déclaré s’attendre à des actions «coups de poing», attribuées à l’ultragauche, tout en estimant que le mouvement ne parviendrait pas à rallier massivement la Société civile.

Une cellule interministérielle de crise s’est réunie place Beauvau. Selon un premier bilan, plus de 200 interpellations avaient déjà été effectuées,  dans la matinée.

La CGT a, de son côté, recensé 715 actions de grève dans des entreprises et les administrations. Sa secrétaire générale, Sophie Binet, a rappelé l’appel à une «grande journée de mobilisation et de grève le 18 septembre», dénonçant la politique d’Emmanuel Macron, inchangée, selon elle, malgré le renouvellement de son gouvernement.

L’Ouest particulièrement mobilisé

Dès 5 heures du matin, les premiers blocages ont été signalés à Paris, Nantes, Lyon, Toulouse, Rennes et Rouen. La gendarmerie recensait une dizaine d’axes perturbés, notamment sur l’A10 à hauteur de Poitiers. 

Dans l’Ouest, des tentatives de blocage ont eu lieu sur plusieurs ronds-points stratégiques, dont un pont enjambant la Loire, à Nantes.

À Bordeaux, les forces de l’ordre ont rapidement levé un blocage devant un dépôt de tramways. À Toulouse, environ 200 manifestants ont érigé des barrages de fortune dans le quartier de Jolimont, avant d’être dispersés, en moins d’une heure. À Caen, un viaduc a été bloqué, tandis qu’à Rennes, plusieurs ronds-points étaient paralysés, dès l’aube.

Les infrastructures de transport visées

Dans le Sud-Ouest, la SNCF a constaté des dégradations de câbles entre Marmande et Agen, provoquant d’importantes perturbations sur la ligne Bordeaux–Toulouse. Des dégâts similaires ont été relevés à Colomiers, près de Toulouse. L’entreprise a engagé des réparations et annoncé son intention de porter plainte.

En région parisienne, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés, dès 7 heures à la porte de Montreuil, près du siège de la CGT. De petits groupes ont tenté de bloquer les entrées et sorties du périphérique, à l’aide de barrières de chantier, avant d’être repoussés par les forces de l’ordre.

Avec Euronews

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