languageالعربية

Gaza: L’Union européenne révise ses accords avec Israël...

L’Union européenne va réexaminer son accord d’association avec Israël, à la lumière des derniers développements à Gaza, a annoncé, ce mardi, la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas.

«Une large majorité s’est exprimée en faveur d’un réexamen de l’article 2 de l’accord, qui porte sur le respect des droits humains. Nous allons donc entamer cette démarche m», a-t-elle déclaré, à l’issue d’une réunion des ministres européens des Affaires étrangères à Bruxelles.

Dix-sept pays, dont la France, soutiennent cette révision, a confirmé le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, devant l’Assemblée nationale.

La Commission européenne sera chargée de vérifier si Israël respecte ses engagements, en matière de droits de l’homme et de principes démocratiques, comme le prévoit l’article 2 de l’accord d’association en vigueur depuis 2000. Celui-ci encadre les relations politiques et commerciales entre l’UE et Israël.

Des pays, comme les Pays-Bas,  ont déjà formellement demandé cette révision. De nombreux États membres ont, également, exprimé leur inquiétude face à l’escalade à Gaza, où la situation humanitaire est critique.

Lundi, Israël a autorisé l’entrée de moins de dix camions d’aide humanitaire, dont de la nourriture pour bébés.

«J’ai le sentiment personnel qu’il y a bel et bien des violations des droits humains», a déclaré le chef de la diplomatie belge, Maxime Prévot, tout en précisant qu’il attendait les conclusions officielles de la Commission.

Si celle-ci constate un manquement au respect de l’article 2, la suspension de l’accord d’association pourrait être envisagée.

Parallèlement, vingt-deux pays, dont la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada, le Japon et l’Australie, ont exigé, lundi, une reprise immédiate et complète de l’aide humanitaire à Gaza, sous la coordination de l’ONU et des ONG.

En réponse, Israël a déclaré que «les pressions extérieures ne détourneront pas l’État de sa mission de défendre son existence et sa sécurité, face à ceux qui veulent le détruire».

De son côté, le Royaume-Uni a suspendu ses négociations en vue d’un accord de libre-échange avec Israël et convoqué l’ambassadrice Tzipi Hotovely, dénonçant l’intensification de l’offensive israélienne à Gaza.

Avec AFP

share