Cessez-le feu à Gaza : Les réactions ..
Israël et le Hamas ont accepté hier, mercredi 15 janvier, un accord pour un cessez-le-feu à Gaza et la libération d'otages, après 15 mois d'une guerre qui a fait des dizaines de milliers de morts et plongé dans le chaos le territoire palestinien. Depuis cette annonce, les réactions ont afflué.
Trump : "Grâce à notre victoire historique"
Le 47e président des Etats-Unis, Donald Trump, qui doit être officiellement investi, la semaine prochaine, a réagi : «Cet accord de cessez-le-feu exceptionnel n'aurait pu être conclu qu'à la suite de notre victoire historique en novembre, car il a montré au monde entier que mon gouvernement rechercherait la paix et négocierait des accords pour garantir la sécurité de tous les Américains et de nos alliés. Je suis ravi que les otages américains et israéliens rentrent chez eux et retrouvent leurs familles et leurs proches», a-t-il écrit sur son réseau Truth Social.
«Une fois cet accord conclu, mon équipe de sécurité nationale, grâce aux efforts de l'envoyé spécial au Moyen-Orient, Steve Witkoff, continuera à travailler en étroite collaboration avec Israël et nos alliés pour faire en sorte que Gaza ne redevienne JAMAIS un refuge pour les terroristes», a-t-il ajouté.
Les Gardiens de la Révolution saluent...
Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran, ont salué, ce jeudi, l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, le qualifiant de «victoire» pour les Palestiniens et de «défaite» pour Israël. Cette réaction s'inscrit dans la ligne de la politique iranienne de soutien aux mouvements palestiniens armés, notamment le Hamas.
Dans un communiqué, ils ont affirmé que «la fin de la guerre et l'imposition d'un cessez-le-feu constituent une grande et claire victoire pour la Palestine, ainsi qu'une défaite encore plus grande pour le monstrueux régime sioniste». L'emploi du terme «monstrueux régime sioniste» témoigne de la rhétorique hostile de l'Iran envers Israël.
Parallèlement, le président du Parlement iranien, Mohammad-Bagher Ghalibaf, a estimé que l'accord, annoncé mercredi par Washington et Doha, «a empêché le régime sioniste d'atteindre son objectif stratégique». Il a, également, appelé à une «action pour punir le régime criminel et guérir les blessures de la nation palestinienne».
L'Irak appelle à une aide humanitaire et à la reconstruction à Gaza
L'Irak a salué, hier mercredi, l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, en soulignant l'urgence de permettre l'acheminement immédiat de l'aide humanitaire, non seulement dans la bande de Gaza, mais également dans l'ensemble des territoires palestiniens. Cette précision géographique est importante, car elle souligne la volonté de l'Irak de ne pas limiter l'aide à la seule zone directement touchée par les combats récents.
Considérant que cette trêve intervient après «des sacrifices immenses et une grande souffrance du peuple palestinien» à Gaza, le ministère irakien des Affaires étrangères a appelé à «intensifier les efforts internationaux pour la reconstruction des zones touchées par les destructions durant l'agression» israélienne. L'objectif, selon le ministère, est de «garantir un retour à la vie normale et une amélioration des conditions de vie de la population». Cette insistance sur la reconstruction et l'amélioration des conditions de vie met en lumière la préoccupation de l'Irak pour le long terme et la nécessité d'une solution durable.
Macron appelle à une solution politique durable
Le président français, Emmanuel Macron, a réagi, mercredi soir, à l'annonce de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza, insistant sur la nécessité de son «respect» et de l'avènement d'une «solution politique». Son message témoigne d'une volonté de voir une paix durable s'installer dans la région, après une période de vives tensions.
Sur X (anciennement Twitter), Macron a exprimé son soulagement pour les Gazaouis, après «quinze mois de calvaire injustifiable» et son espoir pour les otages et leurs familles. Il a particulièrement adressé ses pensées à Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi, les deux Franco-Israéliens retenus par le mouvement islamiste palestinien. Cette mention nominative souligne l'implication personnelle du président dans cette crise et la préoccupation de la France pour ses ressortissants.
«L'accord doit être respecté. Les otages, libérés. Les Gazaouis, secourus. Une solution politique doit advenir», a-t-il plaidé avec force, reprenant les points essentiels de son message. Cette formulation concise et percutante renforce l'appel à une action concrète.
Dans une déclaration publiée, également, dans la soirée, le ministère des Affaires étrangères a quant à lui mis l'accent sur l'aspect humanitaire, demandant que « tous les accès à Gaza soient ouverts sans délai et que le travail des organisations internationales et des agences humanitaires soit facilité par Israël ». Cette demande d'ouverture des accès et de facilitation du travail humanitaire est cruciale pour répondre aux besoins urgents de la population gazaouie.
Ryad demande un retrait israélien "total"
Le ministère saoudien des Affaires étrangères a salué, mercredi, l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, tout en insistant sur la nécessité d'un retrait complet des forces israéliennes non seulement de Gaza, mais aussi de l'ensemble des territoires palestiniens et arabes occupés. Cette précision géographique souligne l'étendue des revendications saoudiennes.
Dans un communiqué, le ministère a déclaré : «L'Arabie saoudite se félicite de l'accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza et salue les efforts déployés par le Qatar, l'Égypte et les États-Unis à cet égard». Cette reconnaissance des efforts de médiation souligne l'importance accordée par l'Arabie saoudite à une résolution pacifique du conflit.
Le communiqué précise ensuite : «Le royaume souligne l'importance de s'en tenir à l'accord et de mettre un terme aux agressions israéliennes sur Gaza, ainsi que du retrait total des forces d'occupation israéliennes de la bande de Gaza et de tous les autres territoires palestiniens et arabes». Cette insistance sur le retrait total des forces israéliennes, formulée à deux reprises, met en évidence la priorité de l'Arabie saoudite. L'emploi du terme « agressions israéliennes » reflète une position critique envers les actions d'Israël.
Le CICR "prêt à faciliter" la libération d'otages et de prisonniers
Mirjana Spoljaric, présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a affirmé, mercredi, que son organisation est disposée à jouer un rôle actif dans la mise en œuvre du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, et à «augmenter massivement» son action humanitaire à Gaza.
Le CICR se tient prêt à faciliter toute opération de libération convenue entre les parties, afin de permettre le retour des otages et des prisonniers. L'organisation est également «préparée à augmenter massivement sa réponse humanitaire à Gaza», tout en soulignant la nécessité pour les parties de garantir la sécurité et l'efficacité du travail de ses équipes.
Spoljaric a insisté sur l'urgence de la situation : «Les civils de Gaza ont besoin de protection et d'aide humanitaire. Les otages doivent rentrer chez eux. » Elle a également averti que « les jours à venir seront critiques» et a appelé toutes les parties à respecter leurs engagements.
Bien que l'accord de cessez-le-feu soit « le bienvenu », la présidente du CICR a rappelé qu'il ne constitue pas une fin en soi. « Il faut répondre à d'immenses besoins humanitaires, ce qui prendra des mois, voire des années », a-t-elle conclu, soulignant la nécessité d'un engagement sur le long terme.
ONU: La trêve doit lever les obstacles à l'aide humanitaire
Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a salué, mercredi, l'annonce d'un accord de trêve à Gaza, le qualifiant de « première étape cruciale » devant impérativement permettre la levée des obstacles à l'acheminement de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien. Cette déclaration souligne l'urgence de la situation humanitaire et la nécessité d'une action rapide.
Face à la presse, Guterres a insisté sur le caractère impératif de ce cessez-le-feu pour lever les «importants obstacles sécuritaires et politiques» qui entravent l'acheminement de l'aide humanitaire à travers la bande de Gaza. Il a souligné que la priorité absolue était d'«alléger les souffrances immenses causées par le conflit» et de permettre une «augmentation majeure de l'aide humanitaire d'urgence». L'emploi de termes forts tels que «impératif» et «immenses souffrances» met en évidence la gravité de la situation.
Tout en affirmant l'engagement total des Nations Unies, Guterres a également appelé à une mobilisation plus large : «De notre côté, nous ferons tout ce qui est humainement possible, conscients des contraintes et des défis importants auxquels nous faisons face, mais nous attendons que d'autres acteurs humanitaires, le secteur privé et des initiatives bilatérales soient à la hauteur de nos efforts».
Cet appel à la solidarité internationale souligne la nécessité d'une action coordonnée pour répondre aux besoins humanitaires à Gaza.
La Turquie espère une "paix durable"
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a exprimé mercredi son espoir d'une «paix durable» entre Israël et le Hamas palestinien, suite à l'annonce d'un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Cette déclaration intervient dans un contexte de forte implication de la Turquie dans la région et de son soutien affirmé à la cause palestinienne.
Sur X (anciennement Twitter), le chef de l'État turc a déclaré : «Nous espérons que cet accord sera bénéfique pour notre région et pour toute l'humanité, en particulier pour nos frères palestiniens, et qu'il ouvrira la voie à une paix et à une stabilité durables». Cette formulation met en avant la volonté de la Turquie de jouer un rôle dans la stabilisation de la région.
Erdogan, dont le pays est un soutien du Hamas et un allié traditionnel de la cause palestinienne, a ajouté : «Nous mobiliserons tous nos moyens pour aider Gaza à panser ses plaies et à se relever». Cette promesse d'aide concrète souligne l'engagement de la Turquie envers la population gazaouie.
Dans un communiqué distinct, le ministère turc des Affaires étrangères a insisté sur la mise en œuvre de «toutes les étapes de l'accord» de trêve, en appelant à ce que l'aide humanitaire soit «acheminée urgemment à Gaza». Cette insistance sur l'application intégrale de l'accord et sur l'urgence de l'aide humanitaire renforce le message de la Turquie.
l'UNRWA réclame un accès humanitaire sans entrave
Philippe Lazzarini, chef de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), a plaidé mercredi soir pour «une entrée rapide, sans entrave et ininterrompue» de l'aide humanitaire à Gaza, suite à l'annonce d'une trêve visant à mettre fin à plus de 15 mois de conflit. Cette demande souligne l'urgence de la situation humanitaire dans l'enclave palestinienne, éprouvée par de longs mois de guerre.
Sur X (anciennement Twitter), Lazzarini a insisté : «Ce qu'il faut, c'est une entrée rapide, sans entrave et ininterrompue de l'aide humanitaire (...) pour répondre aux souffrances énormes causées par cette guerre». Il a, également, salué l'accord, espérant qu'il «apportera le répit dont la population de Gaza a tant besoin et la libération des otages» retenus dans la bande de Gaza. Ses propos mettent en lumière la double urgence : répondre aux besoins humanitaires immédiats et assurer la libération des otages.