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Quelles solutions pour le secteur culturel en Tunisie ?

La dramaturge et metteuse en scène Cyrine Gannoun a déclaré, lors d'une intervention dans Midi Show, que les Tunisiens ont eu, au cours des quatorze dernières années, beaucoup d'opportunités pour procéder à des réformes du secteur culturel, mais ils ont, à chaque fois, raté leur rendez-vous avec l'histoire.

"Onze ministres se sont succédé à la tête du département de la Culture...Même Superman ne peut rien faire, en un an", a-t-elle dit.

Elle a, par ailleurs, souligné que certains ministres avaient des projets, mais ils n'ont pas eu le temps pour mettre en œuvre leurs idées. "D'autres ne connaissent ni la réalité du secteur ni les problèmes du ministère. Finalement les rencontres, les études et les expertises n'ont rien donné", a-t-elle ajouté.

Les grandes lignes de réformes


Cyrine Gannoun a estimé que la réforme du secteur culturel dépend, avant tout, d'une volonté politique, au plus haut sommet de ľEtat".

Elle a ajouté que la Tunisie doit choisir entre les quatre modèles classiques qui définissent la relation entre l'Etat et le champ culturel et amender les législations qui régissent le secteur.
 
"La Tunisie dispose d'un bon nombre d'infrastructures culturelles, mais en l'absence de compétences et de stratégie, elles sont devenues des coquilles vides. On a un énorme potentiel qui est, malheureusement, sous-exploité", a-t-elle déploré.

Elle a, également, indiqué que le manque de moyens financiers et l'absence de formation et de spécialisation mettent le secteur culturel dans une impasse.

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