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Malgré le nul, Tyson réussit son come-back à 54 ans

Derrière l'écran de fumée, la nostalgie, la curiosité et un come-back convaincant: Mike Tyson a réussi son retour sur le ring à 54 ans, malgré un nul concédé contre Roy Jones Jr, 51 ans, samedi.

Attendue avec un mélange de fébrilité et d'excitation par les amateurs du noble art, l'exhibition entre Tyson et Jones Jr n'a pas déçu. Si aucun vainqueur n'a été désigné au terme des huit rounds de deux minutes - une durée qui s'est avérée bien raisonnable, n'en déplaise aux récriminations originelles des protagonistes -, les deux boxeurs ont montré qu'ils en avaient encore dans les gants.

Au moment de l'annonce de la décision, Tyson est apparu bien plus frais que Jones Jr, encore en sueur et éreinté par les "coups au corps qui m'ont épuisé", a-t-il avoué.

"Tu as bien encaissé, parce que je t'en ai envoyé. Je respecte ça", lui a répondu "Iron Mike", satisfait du résultat: "Le nul me va!". Et qui l'a enjoint à "remettre ça". 

Vêtu d'un short noir flottant comme à sa grande époque, Tyson a été comme attendu le plus agressif, démarrant chaque round tambour battant et avançant sans cesse vers Jones Jr, plus mobile, qui a su répondre en contres.

En dépit du cadre "exhibition" fixé par la Commission athlétique de Californie (CSAC) pour préserver leur intégrité physique, les deux boxeurs, préparés depuis plusieurs mois et soumis à des tests antidopage, ont, comme promis, livré un "vrai combat".

En témoigne ce jab envoyé pleine face par Jones Jr au 2e round, les deux gros crochets du gauche de Tyson au corps et à la tempe au 5e, ces coups aussi qu'il a lâchés après le gong du 3e, s'excusant aussitôt en prenant "tendrement" la tête de sa victime sur son épaule.

Ni l'un ni l'autre n'a manqué de panache, et Tyson peut s'enorgueillir d'avoir fait oublier sa pathétique sortie d'il y a quinze ans, lorsqu'il perdit son dernier combat professionnel contre l'inconnu irlandais Kevin McBride.

Huis clos oblige en ces temps de pandémie galopante, il n'y avait pas de fans en furie dans les tribunes du Staples Center de Los Angeles, pas d'électricité qui pimente habituellement les grands soirs.