Intelligence artificielle: La politesse coûte cher à l'environnement..

Sam Altman, PDG de l'Open AI et co-créateur du fameux agent conversationnel "ChatGPT", a suscité une vive polémique sur les réseaux sociaux et ce, sur fond de ses déclarations sur l'impact de l'usage intensif de l'intelligence artificielle sur l'environnement.

En effet, l'homme d'affaires de 39 ans a déclaré que les mots de politesse glissés par un internaute, lors d'une conversation avec un chatbot, bien qu'apparemment insignifiants, ont un énorme coût énergétique. Il a expliqué que ChatGPT mobilise des ressources énergétiques et informatiques considérables, en recevant plus d'un milliard de requêtes quotidiennes et cela coûte plusieurs dizaines de millions de dollars à l'Open AI...

Pour vérifier la véracité de ces informations, on a demandé à ChatGPT si les "interactions polies" coûtent vraiment de l'argent à l'entreprise qui l'a créé et voici la réponse.

"Il est important de noter que cette déclaration était en partie une plaisanterie visant à illustrer les coûts associés à l'exploitation de modèles d'IA à grande échelle. L'ajout de mots de politesse ne représente pas un coût significatif en soi, mais plutôt une accumulation de petites charges qui, à grande échelle, peuvent devenir non négligeables.

En résumé, bien que dire PLEASE à ChatGPT, n'entraîne pas de coûts directs importants, chaque interaction, même polie, contribue à l'utilisation des ressources nécessaires au fonctionnement du modèle".

Cela indique que même l'utilisation de mots anodins comme "s'il vous plaît" ou "merci" a un impact économique et environnemental, au vu du nombre des requêtes quotidiennes. Il est à noter que des études sérieuses ont montré que la politesse pousse les chatbots à générer des réponses plus pertinentes et plus riches.

Ainsi, les déclarations de Sam Altman vont, vraisemblablement, relancer le débat sur les répercussions négatives de l'usage de l'intelligence artificielle non seulement sur la consommation en électricité et en ressources hydriques mondiales mais aussi sur l'environnement, compte tenu de la hausse significative des émissions de gaz à effet de serre provoquée par l'utilisation de cette technologie.