63,3 % des patients en médecine générale sont pré-diabétiques
Les résultats d’une étude clinique, menée à l’échelle nationale par l’Association tunisienne de médecine générale et familiale, portant sur 5180 personnes, révèlent que 63,3 % des patients ayant consulté les cabinets de médecine générale pour divers problèmes de santé, sans être diabétiques connus, présentent des indicateurs positifs pour le diabète et se trouvent donc en phase de pré-diabète, a indiqué le Dr Haïthem Ben Salah, responsable de l’étude, dans une déclaration, accordée aujourd’hui à Mosaïque.
Cette annonce a été faite, lors d’une journée d’information organisée à Hammam-Sud, destinée à présenter les résultats de la première étude clinique sur le diabète en Tunisie, comme l’a affirmé le Dr Marouane Ben Hafsa, membre de l’Association et l’un des médecins ayant participé à l’étude.
Selon Ben Salah et Ben Hafsa, l’étude, qui a concerné des citoyens ayant consulté les praticiens de médecine générale dans les secteurs privé et public, a montré que 63,3% des 5180 participants présentent des signes de pré-diabète (67,3% de femmes, 32,7 d'homme).
Le pic de prévalence se situe dans la tranche d’âge 55-56 ans, suivi des 45-55 ans (23,9%) et des 35-45 ans (15,0%).
L’échantillon comprenait des patients âgés de 18 ans et plus, venus consulter pour d’autres maladies, sans se rendre compte de leur risque de diabète.
Leur prédisposition au diabète a été détectée via la mesure du taux de glycémie à jeun, qui variait entre 5,7 et 6,4%.
Le Dr Haïthem Ben Salah a insisté sur l’importance pour chaque citoyen de dépister le diabète tôt, soulignant que cette détection précoce permet d’éviter l’évolution vers un diabète chronique et d’ouvrir la voie à la guérison et au traitement.
Il a, également, indiqué que la principale cause de l’augmentation du taux de diabète est la consommation de farine blanche, localement appelée farine, appelant à la boycotter, à éviter le pain industriel et à adopter une alimentation saine, associée à une activité physique régulière.