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L’Iran attribue la mort de Mahsa Amini à une maladie

Le décès de Mahsa Amini serait liée, selon l’Organisation médico-légale iranienne, à « une intervention chirurgicale pour une tumeur cérébrale à l’âge de 8 ans ».

Un trouble du rythme cardiaque et une chute de tension

« Le 13 septembre,Mahsa Amini a soudainement perdu connaissance et s’est effondrée (...). Elle a souffert d’un trouble du rythme cardiaque et d’une chute de tension », a ajouté le rapport publié par la télévision d’Etat. « Malgré son transfert à l’hôpital et les efforts du personnel médical, elle est décédée le 16 septembre des suites d’une défaillance d’organes multiples causée par une hypoxie cérébrale », selon la même source.
Par ailleurs, la justice iranienne a démenti qu’une adolescente ait été tuée dans la province d’Alborz par les forces de sécurité lors des protestations contre la mort de Mahsa Amini, affirmant qu’elle s’était « suicidée ».

Le 30 septembre, Amnesty International affirmait pourtant que « Sarina Ismaïlzadeh, une fille âgée de 16 ans, est morte après avoir reçu de sévères coups de matraque à la tête » le 23 septembre lors de protestations dans la province d’Alborz (nord-ouest).

L’adolescente a « sauté d’un bâtiment »

« Les médias hostiles à la République islamique d’Iran ont affirmé que Sarina Ismaïlzadeh, originaire de Karaj (capitale de la province d’Alborz), avait été tuée par les forces de sécurité lors des rassemblements », a indiqué jeudi soir Mizan Online, le site de l’Autorité judiciaire. Mais « les premiers éléments de l’enquête » ont montré que l’adolescente s’était « suicidée », affirme le procureur d’Alborz, Hossein Fazeli Harikandi, cité par Mizan Online.

L’adolescente « a sauté à 00h20 le 24 septembre » d’un « bâtiment situé non loin de la maison de sa grand-mère dans le quartier Azimieh », a-t-il dit. « Selon le rapport médico-légal, le décès est dû au choc provoqué par l’impact de la chute, ainsi qu’aux multiples blessures, fractures et hémorragies », assure encore Hossein Fazeli Harikandi. Selon lui, « il n’y a pas eu d’émeutes dans la zone où cet incident s’est produit ».

Mizan Online a diffusé vendredi une courte vidéo de la mère de Sarina Ismaïlzadeh dans laquelle cette dernière assure que sa fille « n’avait rien à voir » avec les manifestations. Mercredi, la justice iranienne avait déjà réfuté tout lien entre le décès d’une autre adolescente de 16 ans, Nika Shakarami, et les manifestations en Iran.

Nika Shakarami est décédée après avoir participé aux manifestations en Iran selon ses proches. Dans une vidéo diffusée jeudi par des médias en persan basés à l’étranger, la mère de Nika a accusé les autorités d’avoir tué sa fille. Des dizaines de personnes, principalement des manifestants mais aussi des membres des forces de sécurité, ont été tuées depuis le 16 septembre lors des rassemblements qualifiés d’« émeutes » par les autorités. Des centaines ont été arrêtées.