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« Assez d’abattages » : des voix s’élèvent devant le Parlement

Un groupe de citoyens bénévoles engagés dans le sauvetage et la protection des animaux errants s’est rassemblé, ce samedi 6 décembre 2025, près du siège de l’Assemblée des représentants du peuple pour protester contre la poursuite des opérations d’abattage des chiens errants.

Les manifestants ont brandi plusieurs slogans, dont :
« Non au tir, assez des cartouches »,
« Ils ont le droit de vivre, adoptez une loi pour arrêter les mises à mort »,
ou encore « Pour la stérilisation et la vaccination… Stop au massacre des chiens en Tunisie ».

Dans une déclaration à Mosaïque, la bénévole Fatma Jendoubi a appelé à l’arrêt immédiat de ces opérations quotidiennes visant les chiens errants. Elle a dénoncé des interventions qui provoquent la mort de certains animaux, tandis que d’autres sont grièvement blessés, avant d’être transportés par les services municipaux « d’une manière brutale ».

Stérilisation et vaccination : une alternative durable

Les protestataires ont affirmé que les tirs ne constituent en aucun cas une solution pérenne. Ils ont plaidé pour la mise en place de stratégies alternatives, telles que la vaccination, la stérilisation et la création d'abris pour chiens errants, en coordination avec plusieurs municipalités. Selon Fatma Jendoubi, la stérilisation permettrait de freiner la reproduction anarchique et de réduire la propagation de la rage, représentant un risque pour la population.

Il convient de rappeler que le gouvernorat de Tunis avait récemment annoncé un programme spécifique de capture et d’abattage des chiens errants, ciblant notamment les entrées des villes, les zones touristiques, les parcs et les jardins.

Lors d’une réunion consacrée au suivi du plan régional de lutte contre la rage, la prolifération des chiens errants et les insectes nuisibles, les autorités ont également décidé de renforcer les mécanismes de gestion grâce à la stérilisation, alors que le taux de vaccination des chiens et chats domestiques a atteint 80 %, selon la direction régionale de l’Agriculture.

Il a également été convenu de poursuivre les campagnes conjointes entre les municipalités du même gouvernorat.