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Seuls 20 % des Tunisiens de l’étranger prêts à rentrer au pays

Le directeur d’Emrhod Consulting, Nabil Belamm, a révélé ce mardi 22 juillet 2025 que seulement 20 % des Tunisiens résidant à l’étranger se déclarent pleinement disposés à retourner vivre en Tunisie, contre 21 % qui restent indécis. En revanche, près de 59 % affirment ne pas envisager un retour définitif dans l’immédiat.

Ces résultats proviennent d’une étude réalisée en mai et juin 2025 pour le compte de l’Association des Tunisiens des Grandes Écoles (ATUGE). L’enquête a été menée auprès de 1 041 Tunisiens établis à l’étranger, dont 50 % résidant en Europe. Elle a été présentée en marge de la deuxième édition du Tunisia Global Forum, organisé dans le cadre du Mois de la Diaspora.

L’étude a également examiné la volonté des expatriés d’investir ou de contribuer au développement économique de la Tunisie. À ce sujet, cinq freins majeurs ont été identifiés par les personnes interrogées : la lourdeur administrative et la bureaucratie, le manque de flexibilité du marché du travail, l’insuffisance des infrastructures dans des secteurs clés (transports, santé…), l’inadaptation de certaines législations aux exigences actuelles ainsi que le retard dans la numérisation des services publics. Autant d’obstacles qui freinent les projets de retour, d’investissement ou d’entrepreneuriat des Tunisiens de la diaspora.

Nabil BelAmm a toutefois appelé à une lecture nuancée des résultats.

"Il ne faut pas interpréter de manière superficielle les 59 % de refus. Certains sont liés par des contrats de travail, d’autres par des engagements familiaux ou universitaires. Ces facteurs rendent le retour difficile, qu’il soit temporaire ou définitif", a-t-il précisé.

Lors du forum, plusieurs Tunisiens de l’étranger ont tenu à relativiser certaines critiques, notamment celles liées aux lenteurs administratives. Selon eux, ces défis ne sont pas propres à la Tunisie, et existeraient également dans d'autres pays. Pour eux, il s’agit moins d’un blocage définitif que d’une réalité à comprendre et à gérer en fonction du cadre légal local.