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Affaire Rahma Lahmar: Un crime en groupe organisé ?

Maître Taïeb Bessadok, représentant des ayants droit de la famille de Rahma Lahmar, jeune femme assassinée en 2020, a déclaré à Mosaïque FM, ce samedi 17 mai 2025, que 31 personnes sont impliquées dans le dossier et qu’un mandat de dépôt a été émis à l’encontre de l’homme d’affaires Mehdi Ben Gharbia. Il a précisé que le juge d’instruction procèdera prochainement à l’interrogatoire des autres prévenus, à l’issue duquel une décision sera prise.

L’avocat a rappelé que les mandats de dépôt contre les 31 suspects avaient été émis dès 2023, par la Chambre d’accusation, mais que les avocats des prévenus avaient déposé un pourvoi devant la Cour de cassation. Après deux ans de procédure, la chambre d’accusation a vu sa décision confirmée, ce qui a permis au juge d’instruction de la mettre en œuvre et de délivrer un mandat de dépôt contre Mehdi Ben Gharbia.

Maître Bessadok a ajouté que les investigations ont révélé l’implication de plusieurs personnes dans le meurtre, écartant ainsi la thèse d’un acte isolé. Selon lui, le crime aurait été commis par un groupe criminel organisé, utilisant notamment des véhicules.

Les chefs-d 'accusation 

Il a, également, affirmé que les vérifications des appels téléphoniques et les images de vidéosurveillance ont confirmé cette version des faits.

L’avocat a précisé que la victime, Rahma Lahmar, travaillait pour une entreprise appartenant à Mehdi Ben Gharbia. Les accusations portées contre les suspects incluent la formation d’une association de malfaiteurs, l’appartenance à un groupe criminel, en vue d’agressions contre des personnes et des biens, le meurtre avec préméditation, accompagné d’autres crimes, dont le viol avec violence, le vol avec violence extrême ayant entraîné la mort, ainsi que la destruction et la dissimulation de preuves, avant que les autorités ne puissent s'en saisir.

Les faits sont poursuivis conformément aux articles 32, 131, 132, 158, 204, 258, 260, 261, 227 et 237 du Code pénal tunisien.