Sami Tahri : l’UGTT réaffirme son unité et son indépendance
À l’occasion du 1er mai, le secrétariat général adjoint et porte-parole de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Sami Tahri, a déclaré, ce jeudi, que le message de la Centrale syndicale est «clair» et qu'il sera exprimé dans le discours de son secrétaire général, Noureddine Taboubi. «Il s’agit d’un message officiel qui reflète notre position face à la situation générale du pays, notamment en ce qui concerne les libertés, qui sont aujourd’hui menacées», a-t-il avancé.
Sami Tahri a, par ailleurs, réaffirmé l’unité et l’indépendance de l’UGTT, dénonçant les appels lancés hors des structures syndicales, en vue de dissoudre l'actuel bureau. «Ces appels n’ont aucun poids pour nous. Certains de leurs auteurs sont d’anciens syndicalistes, mais ils ne représentent plus l’organisation. Il est inacceptable de vouloir remplacer la direction légitime de cette manière», a-t-il martelé.
Le porte-parole s’est néanmoins dit ouvert au dialogue, y compris avec les voix critiques, à condition que cela se fasse dans le cadre institutionnel de l’UGTT. «Nous refusons les appels suspects ou formulés en dehors des voies légitimes», a-t-il dit.
Il a, également, exprimé une vive inquiétude face à un recul des libertés, notamment des droits syndicaux, qui constituent «l’un des acquis les plus importants», selon lui. «Au lieu de restreindre les libertés, il faudrait ouvrir un dialogue national inclusif sur les grands enjeux du pays, un dialogue auquel toutes les composantes de la société —organisations, associations, partis, citoyens— devraient participer», a encore relevé Tahri, ne manquant pas de souligner la gravité de la crise économique que traverse actuellement la Tunisie.