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Le FTDS dénonce des pressions italiennes sur la Tunisie

Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDS) a mis en garde contre " les pressions exercées par les autorités italiennes sur la Tunisie à travers les médias et les déclarations officielles,sous prétexte qu’elles ne sont pas en mesure de contrôler leurs frontières maritimes".


Dans un communiqué publié lundi, le forum a signalé que le gouvernement italien tend à classer la plupart des villes et des ports comme sûrs pour accueillir les migrants et multiplie les opérations de rapatriement forcé.


"Les pressions à l’encontre de la Tunisie se sont récemment intensifiées, à travers les médias et les déclarations officielles, sous prétexte que l'Italie n’est pas en mesure de contrôler ses frontières maritimes" ajoute le communiqué, signalant que le nombre d’immigrants arrivés en Italie de manière non réglementaire a diminué de trois fois entre janvier et août 2019, passant de 3812 immigrants en 2018 à 1326 immigrants en 2019.


Le FTDS soutient la position officielle de la tunisie concernant son refus d’établir une plate-forme portuaire en Tunisie pour les migrants et de classer les ports tunisiens comme étant sûrs pour accueillir les migrants, étant donné que la loi tunisienne ne protège ni les migrants, ni les réfugiés sur son territoire et que les organisations nationales et internationales ne sont pas en mesure de répondre aux besoins essentiels de ces catégories de personnes.


Il a appelé le prochain gouvernement à annuler toutes les conventions bilatérales signées avec l’Italie en matière de rapatriement collectif qui se poursuivent depuis des années sans aucun respect des conventions internationales, condamnant les politiques d’extorsion et les aides conditionnelles imposées par les Etats européens qui affectent l’esprit d’équilibre et de coopération équitable pour la paix et la justice.


Le forum a réitéré son soutien à toutes les approches humanitaires en Méditerranée et à toutes les organisations et initiatives qui contribuent à limiter les tragédies qui se déroulent chaque jour en Méditerranée et à promouvoir le droit à la libre circulation et ce, à l'issu d'une réunion tenue entre le ministre des affaires étrangères Khémaies Jhinaoui et son homologue Italien, Luigi Di Maio, en marge de la 74ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York .