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Coronavirus: l'épidémie s'accélère en Amérique du Sud

La pandémie de coronavirus s'approche des 396.000 morts dans le monde, accélère sa progression en Amérique latine et inquiète en Iran ou encore en Afghanistan, entraînant une crise économique qui a contraint samedi l'Opep et la Russie à s'entendre pour prolonger leurs restrictions de production de pétrole.

Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés au sein de l'Opep+, dont le premier est la Russie, se sont accordés pour prolonger d'un mois la réduction de production auxquels ils s'astreignent depuis début mai, selon le ministre de l'Energie des Emirats arabes unis.

Alors que la demande avait plongé dans une économie mondiale à l'arrêt, l'OPEP avait fermé le robinet avec force, s'engageant à retirer 9,7 millions de barils par jour (mbj).

La pandémie de nouveau coronavirus a fait 395.977 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles samedi à 11H00 GMT.

La propagation du virus s'est accélérée en Amérique latine.

Le Chili a enregistré samedi un record de 93 morts dans les dernières 24 heures, ce qui porte le bilan total à 1.541 morts.

Quant au Brésil, il est devenu le troisième pays le plus endeuillé au monde (35.026 morts), derrière les Etats-Unis (109.143 décès) et le Royaume-Uni avec 40.261 morts.

Mais malgré une situation sanitaire qui ne cesse de s'aggraver, le Brésil du président Jair Bolsonaro a menacé vendredi de quitter l'Organisation mondiale de la santé (OMS), à l'instar de Donald Trump.

"Soit l'OMS travaille sans parti pris idéologique, soit nous la quittons aussi", a affirmé M. Bolsonaro à la presse à Brasilia. Interrogée par l'AFP, l'OMS s'est contenté de répondre qu'elle n'avait "pas de commentaire à faire" aux déclarations du président brésilien.

Au Mexique, pays de 127 millions d'habitants qui a dépassé le cap des 100.000 cas et des 12.000 morts, fossoyeurs et employés de crématorium travaillent dans des conditions hors du commun.

Dans la banlieue de Mexico, José Ramirez, 49 ans, ressemble à un astronaute dans sa tenue de protection argentée. "Tu ne t'habitues pas à la douleur des autres. Et quand tu es en train de leur remettre (l'urne), c'est contagieux et c'est très difficile de retenir ses larmes", raconte-t-il à l'AFP.

Malgré tout, au Pérou qui compte plus de 5.000 morts officiellement, le site du Machu Picchu met au point des protocoles pour rouvrir en juillet la cité inca, joyau touristique du pays. "En théorie, la réouverture aura lieu le 1er juillet, mais c'est toujours en cours d'évaluation", a déclaré à l'AFP le responsable du parc archéologique, José Bastante.