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Syrie: Neuf morts dans des raids israéliens sur Hama

Au moins neuf combattants, dont quatre Syriens, ont été tués jeudi soir, dans des raids menés par l'armée israélienne sur le centre de la Syrie, dans une zone contrôlée par l'armée syrienne et les Iraniens, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

"Au moins neuf combattants ont péri dans les frappes, dont quatre Syriens et cinq autres non identifiés", a indiqué l'OSDH, sans être en mesure de préciser si les Syriens identifiés "faisaient partie des forces du régime ou des forces iraniennes". 

"Le bilan pourrait s'alourdir en raison de blessés dans un état grave", a ajouté l'ONG. 

"Les raids ont ciblé des usines d'armes et un centre scientifique pour la fabrication de missiles sol-sol de courte portée", dans la région de Messiaf dans la banlieue ouest de la province de Hama, a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.  

"La zone visée est sous le contrôle de l'armée syrienne, mais les Iraniens y sont également présents", a ajouté M. Abdel Rahmane. 

L'OSDH a indiqué que l'attaque a coïncidé avec l'activation "des défenses anti-aériennes" par l'armée syrienne. 

De son côté, l'agence officielle syrienne Sana a fait état d'une "agression israélienne" dans la province de Hama.

"Nos défenses anti-aériennes ont fait face à une agression israélienne au-dessus de Messiaf", a rapporté la Sana, sans préciser la nature de l'attaque et les cibles qu'elle aurait visées.

Ce n'est pas la première fois que Messiaf est visé par des frappes israéliennes, Damas ayant accusé Israël, à plusieurs reprises, d'avoir bombardé des cibles iraniennes et d'autres du Hezbollah libanais dans la région.

En avril 2019, des raids menés sur cette zone avaient fait des "morts parmi des combattants iraniens", selon l'OSDH.  

Depuis le début en 2011 du conflit en Syrie, Israël a mené de nombreux raids contre les forces du régime syrien mais aussi ses alliés, l'Iran et le mouvement chiite libanais Hezbollah, deux ennemis de l'Etat hébreu.

Israël confirme rarement ses attaques en Syrie, mais martèle régulièrement qu'il ne laissera pas ce pays devenir la tête de pont de Téhéran.