Israël bombarde Sanaa, les Houthis menacent de réagir
Pour le deuxième jour consécutif, l’aviation israélienne a mené, ce mardi, des frappes contre des infrastructures tenues par les Houthis au Yémen, notamment l’aéroport de Sanaa et plusieurs centrales électriques, en réponse à un tir de missile contre l’aéroport international Ben Gourion à Tel Aviv, survenu deux jours plus tôt.
Dans un communiqué, les Houthis ont immédiatement promis de répondre : «L’agression ne restera pas sans réponse».
Selon l’armée israélienne, les frappes ont permis de mettre «complètement hors service» l’aéroport de Sanaa et ont visé «des centrales électriques» dans la région ainsi qu’«une cimenterie» dans le gouvernorat d’Amrane, au Nord. «Les pistes, des avions et diverses infrastructures ont été touchés m», précise l’armée.
La chaîne des Houthis, Al-Massirah, a rapporté des frappes sur l’aéroport de la capitale, trois stations électriques dans et autour de Sanaa, ainsi que sur la cimenterie au Nord. Des correspondants de l’AFP sur place ont entendu plusieurs explosions et vu de la fumée s’élever de divers quartiers, sans qu’un bilan humain ne soit encore disponible.
Appuyés par l’Iran, principal adversaire régional d’Israël, les Houthis sont en guerre contre le pouvoir central yéménite, depuis 2014 et contrôlent une large partie du territoire. Leur fief se trouve à plus de 1 800 kilomètres d’Israël, mais cela ne les empêche pas de cibler l’État hébreu, à l’aide de missiles ou de drones.
L’aéroport de Sanaa, dont les activités commerciales sont très limitées, depuis des années, n’accueille plus que quelques vols opérés par la compagnie Yemenia vers Amman, ainsi que des vols humanitaires de l’ONU.
Al-Massirah a de nouveau accusé les États-Unis d’avoir participé aux frappes; une implication que Washington a formellement démentie, lundi.
Peu avant les nouveaux bombardements, le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, avait lancé sur le réseau X un appel à «évacuer immédiatement les environs de l’aéroport» de Sanaa.
Avec AFP