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ONU: Shireen Abu Akleh bel et bien tuée par l'armée d'Israël

La journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh a été tuée le 11 mai par un tir des forces de l'occupation israélienne a conclu le Haut-commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, a annoncé, ce vendredi, une porte-parole.

"Toutes les informations que nous avons recueillies -y compris de l'armée israélienne et du procureur général palestinien- corroborent le fait que les tirs qui ont tué Abu Akleh et blessé son collègue Ali Sammoudi provenaient des forces de sécurité israéliennes et non de tirs indiscriminés de palestiniens armés comme l'affirmaient initialement les autorités israéliennes", a déclaré Ravina Shamdasani, lors d'un point de presse à Genève.

"Nous n'avons trouvé aucune information suggérant qu'il y ait eu une quelconque activité de Palestiniens armés à proximité des journalistes", a souligné Shamdasani, estimant qu'il était "profondément troublant que les autorités israéliennes n'aient pas ouvert d'enquête judiciaire".

La journaliste vedette de la chaîne Al Jazeera portait une veste pare-balles sur laquelle était inscrit le mot "presse" et un casque de protection lorsqu'elle a été atteinte d'une balle juste sous la coupe de son casque. Elle se trouvait aux abords du camp de réfugiés de Jénine, bastion des factions armées palestiniennes où les forces israéliennes menaient un raid.

"La Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, continue d'exhorter les autorités israéliennes à ouvrir une enquête pénale sur le meurtre Abu Akleh et sur tous les autres meurtres et blessures graves commis par les forces israéliennes en Cisjordanie et dans le cadre des opérations de maintien de l'ordre à Gaza".

Selon le Haut commissariat, depuis le début de 2022, les forces de sécurité israéliennes ont tué 58 Palestiniens en Cisjordanie, dont 13 enfants.

"Le droit international des droits de l'homme exige une enquête rapide, approfondie, transparente, indépendante et impartiale sur tout recours à la force entraînant la mort ou des blessures graves. Les auteurs doivent être tenus responsables", a souligné Shamdasani.


(AFP)